lundi 20 août 2007

Farrago, Yann Apperry.

Soudain, une étoile filante a traversé le ciel de Farrago : " Je souhaite avoir un destin, j'ai murmuré. Je souhaite vivre une histoire qui fasse de ma vie un destin. " L'homme qui chuchote ainsi dans la nuit se nomme Homer Idlewilde. Nous sommes en 1973, dans une bourgade perdue de la Californie. Tandis que les B52 pilonnent Hanoi et que les astronautes sont sur la Lune, Farrago rumine encore le refrain de ses pionniers : Far away, long ago, Farrago. Depuis qu'il s'y est établi comme vagabond, Homer traîne ses attentes et ses questions d'un bout à l'autre du comté. Il a pour compagnons Elijah, Duke, Fausto et Ophelia, membres comme lui de la confrérie des errants de l'Amérique profonde. Chacun à sa manière poursuit sans le savoir la même folie devenir le héros de sa propre vie. Farrago est un roman, un conte, une allégorie, une histoire à dormir debout, un feuilleton, une odyssée. Patrick Grainville, Le Figaro. Magnifique roman, aussi puissant que généreux. Philippe-Jean Catinchi, Le Monde. Un chef-d'œuvre. François Busnel, L'Express. Farrago a obtenu le prix Goncourt des Lycéens 2003.


Homer, Homer, Homer, tant de fois j'ai voulu t'abandonner, mais tant de fois je suis revenue juste pour connaître tes prochaines aventures à Farrago! Quelques longueurs rattrapées à la dernière minute par de nouveaux événements. Quelques extraits qui m'ont paru incroyables ou exagérés, mais pour lesquels j'ai fini par me dire pourquoi pas! Un moins que rien qui se transforme en chevalier pour Ophelia, en sauveur pour Fausto, en bon ami pour Elijah et en accompagnateur pour Duke. Un vagabond qui, un jour, décide de prendre son destin en main aidé par la vie qui se charge d'en faire un héros. Homer aura enfin son histoire à lui, sa légende à raconter comme tout ceux qu'il enviait à Farrago... C'est à la page 117 qu'on ne peut plus reculer!


Homer franc, réaliste, presque charmant, propet et respectueux:


Aller au bordel, c'était pour moi toute une histoire. Pour la plupart des hommes, aller au bordel ne pose aucun problème, sinon qu'ils doivent mentir à leur femme et prétendre qu'ils vont jouer aux cartes chez un ami ou qu'ils ont une course à faire. Moi, je devais m'y prendre des jours à l'avance afin de réunir la somme nécessaire. Puis, je devais me laver, passer chez Abigail Hatchett et lui demander poliment la permission d'utiliser sa machine à laver, attendre que mes vêtements soient secs, me raser, me peigner, et recompter mes sous pour être sûr d'avoir la somme nécessaire.
(p.97-98)


Homer philosophe:


La parole de Nand - c'est ainsi que je l'appelais, sans considération pour ses airs de prince intouchable - ressemblait pour moi à un train roulant au ralenti. Il était toujours possible de sauter d'une voiture en marche, de cheminer un moment le long du convoi et de remonter à bord dans un autre wagon.
( p.242)


Attachant ce Homer!

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Tiens, un livre qui parle du chien d'Allie ! :D

(ok, ce commentaire est totalement inutile :p)

Anonyme a dit...

J'ai envie de dire "ouf", ce soir ma tournée des blogs ne rallonge pas vraiment ma LAL !
En tout cas, je n'ai pas réussi à lire Dalva, alors les romans des vagabonds de l'Amérique profonde... pas pour le moment en tout cas ;-)

Jules a dit...

Flo: :) Il est attachant ce Homer aussi!

Emeraude: Homer tourne bien pourtant...