Sa femme, Emmanuèle Bernheim.

« Quelle que soit l'heure à laquelle il arrivait, Thomas restait une heure et quart chez Claire. Jamais plus, rarement moins. Un jour, elle débrancha son magnétoscope et sa cafetière électrique et dissimula son réveil dans le tiroir de la table de nuit. Ainsi Thomas n'aurait plus aucun moyen de connaître l'heure et il resterait plus longtemps. Lorsqu'il sonna à la porte, avant d'aller lui ouvrir, Claire regarda l'heure à sa montre et la rangea dans son sac. Il était huit heures moins vingt-cinq. »

J'aime Bernheim, parce qu'elle prend soin pratiquement à chaque page de nous captiver! On y retrouve toujours un petit quelque chose pour nous donner envie d'aller plus loin. Pas de longueurs, rien de superflus, tout y est pour une raison... Moins percutant que Vendredi soir, mais tout aussi bien écrit, il y a quelque chose d'inquiétant dans ses textes. On a souvent l'impression qu'un événement grave est sur le point de se produire... Situé entre le polar et le roman d'amour, j'apprécie son style direct et concis entre deux pavés.