En septembre 1944, Claire Mauriac se trouve à Béziers où elle est ambulancière à la Croix-Rouge française. François Mauriac, son père, l'autorise à partir pour Berlin afin de porter assistance aux milliers de blessés. Elle rencontre Yvan Wiazemsky en 1945, un Russe émigré en France. Aux yeux de Claire, c'est l'homme idéal. A. Wiazemsky s'est servie ici du journal intime de sa mère.
Sur fond de deuxième guerre mondiale, nous suivons les tribulations intérieures d’une jeune fille qui est dans sa deuxième moitié de la vingtaine. Elle est ambulancière pour la Croix Rouge, tient à sa liberté, mais ne peut s’empêcher de tomber amoureuse! À travers un échange épistolaire régulier entre ses parents et elle, nous découvrons son quotidien, ses nombreuses migraines et crises de foie ainsi que ce que représente son travail à cette époque. C’est une jeune fille courageuse qui veut se prouver (et aux autres!) que malgré ses lacunes scolaires, elle peut réussir à faire quelque chose de sa vie. Quand son papa s’appelle François Mauriac, ne pas réussir ses études peut être fatal pour l’estime de soi, mais Claire a choisi de se donner corps et âme aux blessés de la guerre. Elle semble aimer l’instabilité et finira par adopter Berlin où elle donnera naissance à son permier enfant : Anne.
Je ne peux pas dire que ce livre est passionnant parce que déjà qu’il traite de la guerre, il a de quoi m’éloigner! Mais quel bel hommage à sa maman que l’auteure nous fait ici. Petit à petit, je me suis laissé transporter par ces lettres en temps de guerre (malgré moi!). La vie difficile, le manque de premières nécessités, les villes détruites et la souffrance humaine ne peuvent laisser un lecteur de glace même si le sujet a été recopié depuis des décennies… En parlant de sa mère, Anne Wiazemsky donne une autre dimension à cette guerre, une version féminine qu’on oublie souvent. Des femmes qui ont aussi travaillé à sauver les Hommes et je pense qu’on ne le mentionne pas assez souvent. Au sacrifice de leur vie personnelle et du confort qu’affectionnent tant les femmes, celles-ci ont travaillé d’arrache-pied sans fusils et souvent sans protection.
J'ai découvert ce livre à travers les coups de coeur d'une participante au cercle littéraire à lequel je participe maintenant une fois par mois.
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