dimanche 13 avril 2014

L'orangeraie, Larry Tremblay.

Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.
 
Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l’ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s’empare de leur enfance et sépare leurs destins. Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé. 
 
Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.
 
Larry Tremblay  frappe encore un grand coup, mais vise cette fois le cœur, laissant au lecteur le soin de départager les âmes pures des fourbes, les fanatiques des héros. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert. 

Ce livre fait tellement parlé de lui depuis des mois que vous retrouvez facilement plusieurs avis plus descriptifs sur l'intrigue à lire sur le web.  Revenons à moi (puisque vous êtes ici!). Voyez-vous, moi je ne voulais pas le lire ce livre!!  Même s'il est nominé au Prix des libraires du Québec cette année, je m'étais dit que je n'étais pas le public cible pour cet auteur et dramaturge québécois très connu pour ses pièces de théâtre.  Parce qu'près avoir lu Le Christ obèse, je ne m'étais pas arrêté à Larry Tremblay, je n'avais pas creusé plus loin que la dernière page de ce roman.  Il faut dire que je l'avais trouvé un peu à la limite du bizarre et franchement, je peux admettre que j'avais fait une croix sur ce nom.  Ceux qui me connaissent bien savent que je suis très limitée dans mes choix de lecture, je me refuse plusieurs genres.   Mais L'orangeraie est venu me hanter pendant quelques semaines... Une copine ayant inscrit un commentaire sur sa page personnelle disant qu'elle l'avait lu et que c'était un roman dont l'histoire éprouvait le coeur d'une mère, je n'en pouvais plus!  Et bien voilà, c'est fait! Je me suis réconciliée avec l'homme et son oeuvre.  En une soirée, j'ai lu ce roman, je n'aurais pu faire autrement tant l'histoire est aussi déchirante qu'insensée.  Comment en si peu de mots (160 pages!), l'auteur arrive à nous construire un drame humain sur fond de guerre si intense dans un décor qui pourrait être idyllique explique tout le succès dont bénéficie (avec raison!) ce roman. Comme quoi la rigueur qu'impose l'économie n'empêche nullement la possibilité d'avoir des personnages forts, vulnérables mais surtout inoubliables.  L'orangeraie attaque le coeur et enflamme l'esprit parce qu'il dépeint notre époque et ses odieuses atrocités qui polluent certaines région du globe.

Je lui souhaite sincèrement Le prix des libraires du Québec.

Éditions Alto
ISBN: 978-2-89694-169-8

5 commentaires:

  1. Coup de cœur pour Le Papou pourtant très réticent au départ mais c'était une lecture obligatoire pour un club.
    Je t'envoie un énorme soleil et +24 depuis le Périgord.
    Le Papou

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  2. La Papou: ah! le Périgord... un peu de foie gras pour moi aussi svp!! Bonnes vacances!

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  3. Une écriture magnifique décrivant une réalité horrible... Gros coup de coeur pour moi!

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  4. Grominou: gros coup de coeur pour beaucoup de monde je crois! Et un livre qu'on a toute les deux lu et aimé!! Je prends un 6/49 mercerdi soir!!! :P

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  5. Chère Jules, tu exagère un tantinet! Ce n'est quand même pas si rare!
    ;-)

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