Mon triste plan se mettant en marche, le petit en moi s'allongeant dans mon esprit, Yéhouda mettait sans cesse son oreille sur mon nombril. Il serait un père exécrable. Je savais qu'il était trop puéril pour s'occuper de qui que ce soit. Il n'avait d'ailleurs jamais réussi à bien prendre soin de moi: il me quittait à perpétuité, me jetait sans pitié. Puis il revenait si souvent que je me mettais à vomir dès que j'entendais sa voix après une millième absence. En y réfléchissant bien, faire des enfants morts était la meilleure façon de couper des liens. Avec Haïthem aussi, cela avait bien fonctionné. Mais Yéhouda, étrangement, me suppliait sans cesse de le garder en moi. Il était mignon, au fond. Entre ses trois hommes - Père, le placier de sa vie, Haïthem le fiancé disparu et Yéhouda, sa nouvelle convoitise -, Neffeli cherche un enfant qui sort constamment de sa vie. Que verra-t-elle par le judas de la chair, lorsque Yéhouda, le garçon hassidique, retirera son sthreimel et ses habits séculaires? Dans le duel qui s'engage entre eux s'installeront, comme une fièvre rémittente, les règles douloureuses d'un conte cruel.
Je passe à la confesse et j’avoue avoir confié à quelqu’un que ce titre et son quatrième de couverture ne m’inspiraient vraiment pas ! Surprise ! J’ai dévoré ce roman. Il faut dire que j’ai depuis très longtemps un faible pour les relations inter-culturelles et toute leur complexité ! L’élément appréciable chez Trifiatis, c’est qu’elle n’a pas essayé d’enjoliver le quotidien de ces êtres souvent poussés au déchirement qu’imposent les différences culturelles et la religion dans un couple. Elle a une écriture poétique et réaliste. Les textes sont travaillés et les lettres originales. Un seul bémol, la place consacrée à Haïthem est trop minuscule pour développer une certaine révolte face à la vie en parallèle que mène Neffeli. Ce n’était peut-être pas l’effet voulu, mais je pense que l’élément « piquant » aurait été un peu plus au rendez-vous ! Un excellent début...
Je passe à la confesse et j’avoue avoir confié à quelqu’un que ce titre et son quatrième de couverture ne m’inspiraient vraiment pas ! Surprise ! J’ai dévoré ce roman. Il faut dire que j’ai depuis très longtemps un faible pour les relations inter-culturelles et toute leur complexité ! L’élément appréciable chez Trifiatis, c’est qu’elle n’a pas essayé d’enjoliver le quotidien de ces êtres souvent poussés au déchirement qu’imposent les différences culturelles et la religion dans un couple. Elle a une écriture poétique et réaliste. Les textes sont travaillés et les lettres originales. Un seul bémol, la place consacrée à Haïthem est trop minuscule pour développer une certaine révolte face à la vie en parallèle que mène Neffeli. Ce n’était peut-être pas l’effet voulu, mais je pense que l’élément « piquant » aurait été un peu plus au rendez-vous ! Un excellent début...
D'autres avis chez La Recrue.
6 commentaires:
Îl me tente beaucoup celui là, je note tout de suite
Je te rejoins sur le fait que la place consacrée à Haïthem n'est pas assez grande... mais pour le reste, j'avoue ne pas avoir accroché à l'histoire, ni même à l'écriture de Tassia Trifiatis. Un loupé pour moi !
Il ne me tentait pas du tout... c'est pour ça que je n'ai pas participé avec vous ce mois-ci. Je suis moins catégorique à la lecture de ton billet... mais je ne sais pas trop.... j'irai lire les autres avis sur "La recrue.... c'est justement l'heure de ma pause!
Ganbadou: va faire un tour sur La Recrue, les avis sont mitigés et je semble être la seule qui aime!
Caro: Un "attrapé" our moi! :)
Karine: et puis? Vois-tu que je suis la seule qui aime?! Emprunte à la biblio, les dommages seront peut-être moins grands!
Haïthem, pas celui de l'Abitibi j'espère :)
Je te comprend, le résumé n'est vraiment pas accrocheur... :S Et malgré ta critique, ça ne me fait pas trop envie, surtout si tu dis être la seule à avoir aimé... Je vais passer mon tour pour celui-ci.
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