mercredi 29 septembre 2010

Charles le téméraire: Un temps de chien T.1, Yves Beauchemin.

Né en 1966, dans un quartier populaire de l’est de Montréal, Charles Thibodeau est de la trempe des véritables héros, qui savent transformer les mauvais coups du sort en revanches sur le destin. On le croyait mort à sa naissance ? Plus vigoureux que jamais, il revient à la vie entre les mains de l’ambulancier qui l’accueille dans ce monde. Sa mère meurt alors qu’il a quatre ans ? Son père est un ivrogne calamiteux ? Qu’à cela ne tienne ! Vif, intelligent, débrouillard, candide, le gamin se dote d’une vraie famille grâce à quelques alliés précieux : le quincaillier Fafard, une maîtresse d’école compatissante, l’épagneul Bof, créature du bitume, tout comme son maître, et tant d’autres encore... Autour de ce téméraire de charme gravite ainsi tout un monde de personnages attachants, qui font un heureux contrepoids à certaines figures maléfiques que l’existence jettera sur sa route. Roman d’apprentissage, peinture sociale, Charles le téméraire est une fresque aussi ambitieuse que remarquable. De la garderie à l’école, du camp de vacances à la salle de billard, Charles grandit, et avec lui le Québec effervescent de la seconde moitié du XXe siècle. Au cours de cette passionnante chevauchée, le lecteur aura vu la crise d’Octobre 70 à travers les yeux d’un enfant, il aura découvert Balzac avec la sensibilité à fleur de peau d’un adolescent qui, nouveau Rastignac, entre dans l’âge adulte en s’écriant : À nous deux, Montréal ! Yves Beauchemin est au sommet de son art.

Né d'une mère à la santé fragile et d'un père à la bouteille facile, Charles essuiera le mauvais sort que la vie lui a réservé la vie du revers de la main et foncera vers l'avant avec l'aide de quelques personnes qui ont à coeur son bien-être. Charles a un don pour attirer les chiens errants et tous les coeurs d'humains (sauf celui de son propre père!!!). Il est perspicace, précoce, drôle, débrouillard et la plupart du temps adorable. Dans ce premier tome d'une trilogie, nous suivons le destin de Charles de sa naissance jusqu'à son adolescence où nous vivons avec lui ses premiers amours. Entre les deux, les aventures ne manquent pas. Il est abusé, violenté, aimé, chéri, détesté et repoussé, mais il use de beaucoup de psychologie pour traverser tout cela. Simon, son ourson blanc le rassure en temps de crise et les voisins (les Fafard) le récolte en temps de guerre. Plus d'une fois mon coeur de nouvelle maman a souffert ou a été attendri par l'histoire de ce petit bonhomme... C'est très évident que je poursuiverai ma lecture avec les tomes suivants.

7 commentaires:

L'Ogresse a dit...

Oh, que tu me tentes ! J'avais beaucoup aime Le matou et Juliette Pomerleau et comme toi je voudrais lire quebecois !!

Jules a dit...

L'ogresse: je n'ai pas lu les autres, mais j'ai Juliette dans la PAL!!

Allie a dit...

Je n'ai pas lu Yves Beauchemin depuis longtemps. J'aime beaucoup ce qu'il fait et tu me donnes envie de me pencher sur cette trilogie.

Jules a dit...

Allie: c'est ma première expérience avec lui, ça commence bien!

Opaline a dit...

Jules : Cette trilogie demeure un excellent souvenir de lecture pour moi, le genre que je suis triste d'avoir terminé et que j'aimerais recommencer, si je n'avais une aussi bonne mémoire!

jules a dit...

Opaline: oh moi je n'ai pas de mémoire alors je serai bonne pour le faire dans quelques années ! :o)

Anonyme a dit...

Vous ne regretterez pas de poursuivre votre lecture, c'est excellent!