Depuis Au bout du chemin (Boréal, 1999), Stéfani Meunier construit une ouvre dont chaque livre marque un approfondissement de son art. En 2007, Ce n'est pas une façon de dire adieu, retenu parmi les finalistes du Prix des collégiens, est venu confirmer non seulement son talent, mais aussi le fait qu'elle se gagnait peu à peu un lectorat fidèle.
Après avoir quitté sa femme et son fils, Dan fait l'acquisition d'un motel. Il voit arriver un jour deux êtres étonnants : une femme marquée par la vie et manifestement sous l'emprise de l'alcool, et son fils, à peine un adolescent, pour qui Dan se prend d'une soudaine affection. Entre l'homme et le garçon se tisse une profonde complicité au fil d'étonnantes conversations sur les monstres marins : mégalodons, requins pèlerins et autres créatures étranges qui hantent la zone crépusculaire de nos océans. Bientôt, toutefois, ces nouveaux clients apporteront beaucoup plus à Dan que le lot de malheur qu'il avait d'abord pris pour leur seul bagage.
Avec ce nouveau roman, Stéfani Meunier franchit une étape majeure dans sa carrière d'écrivain. Jamais encore n'avait-elle été si à l'aise dans le développement d'un récit. Jamais n'avait-elle réussi, avec l'économie de moyens qui caractérise son écriture, à donner vie à des personnages si nuancés, si vrais. Des personnages qu'elle ne juge jamais, mais qui déploient tranquillement sous nos yeux toute leur humanité. Malgré la retenue de son style, on ne peut véritablement parler de minimalisme au sujet de Stéfani Meunier, car elle n'a jamais peur de faire appel à l'émotion. Mais il s'agit d'une émotion qui n'est jamais facile, toujours dosée avec une extraordinaire maîtrise.
Dans Et je te demanderai la mer, elle se permet même quelques digressions, luxe suprême du romancier. Si elle semble parfois s'éloigner du fil de son récit, nous la suivons quand même, enchantés par le pur art de la narration, par le charme irrésistible de ses personnages.
Après avoir quitté sa femme et son fils, Dan fait l'acquisition d'un motel. Il voit arriver un jour deux êtres étonnants : une femme marquée par la vie et manifestement sous l'emprise de l'alcool, et son fils, à peine un adolescent, pour qui Dan se prend d'une soudaine affection. Entre l'homme et le garçon se tisse une profonde complicité au fil d'étonnantes conversations sur les monstres marins : mégalodons, requins pèlerins et autres créatures étranges qui hantent la zone crépusculaire de nos océans. Bientôt, toutefois, ces nouveaux clients apporteront beaucoup plus à Dan que le lot de malheur qu'il avait d'abord pris pour leur seul bagage.
Avec ce nouveau roman, Stéfani Meunier franchit une étape majeure dans sa carrière d'écrivain. Jamais encore n'avait-elle été si à l'aise dans le développement d'un récit. Jamais n'avait-elle réussi, avec l'économie de moyens qui caractérise son écriture, à donner vie à des personnages si nuancés, si vrais. Des personnages qu'elle ne juge jamais, mais qui déploient tranquillement sous nos yeux toute leur humanité. Malgré la retenue de son style, on ne peut véritablement parler de minimalisme au sujet de Stéfani Meunier, car elle n'a jamais peur de faire appel à l'émotion. Mais il s'agit d'une émotion qui n'est jamais facile, toujours dosée avec une extraordinaire maîtrise.
Dans Et je te demanderai la mer, elle se permet même quelques digressions, luxe suprême du romancier. Si elle semble parfois s'éloigner du fil de son récit, nous la suivons quand même, enchantés par le pur art de la narration, par le charme irrésistible de ses personnages.
Rien d'exotique (sauf quelques poissons et Aruba), pas de grande intrigue (est-ce que Dan reverra Marco?) et pas beaucoup de profondeur (sauf pour l'Abysse), je commence à être saturée de ces histoires pauvres en âmes... Au menu: des humains écorchés, des enfants frustrés, des mères névrosées et des pères absents. Ce n'est pas nécessairement mauvais, mais ce n'est pas extraordinaire non plus. On connaît déjà la recette du "gratte-bobo" et une consommation excessive mène à cette déception inévitable!
Il y a bien quelques idées que j'ai appréciées, telles que l'utilisation de MSN pour rétablir le contact, la narration à tour de rôle et l'idée qu'un Motel soit le point central des retrouvailles, mais ce n'est pas assez pour me faire dire que c'est un excellent roman. C'est sympathique et léger... malgré la tentative évidente de vouloir nous entretenir sur les relations familliales complexes. L'évolution de la dynamique entre Dan et Leo est intéressante à un certain niveau, mais le reste m'a semblé assez faible...
Malgré tout, un coup de coeur, l'extrait de la chanson Volcano de Damien Rice au tout début. C'est un peu dire du spag que ce sont les pâtes qui sont bonnes... est-ce que ça compte vraiment?!
11 commentaires:
J'adore Damien Rice.
Qui n'aime pas Damien Rice ? ^_-
J'ai si hâte de lire ce livre, pour ça d'ailleurs et aussi parce qu'on ne réinventera peut-être jamais le road book, mais rien ne nous empêche d'en apprécier les déclinaisons ! Qu'as-tu pensé Jules de cet aspect du roman ?
Et pour ceux qui aiment Damien Rice, je me permet un peu de pub, allusive quand même : CKRL 89,1 FM, lundi prochain de 19h à 20h... !
Réjean: moi aussi!!
Pll: ce n'est pas très road book, tu risques d'être très déçu! Ok pour la pub, j'essaie d'y penser lundi!! ;)
J'adore Damien Rice aussi que j'ai d'ailleurs vu sur scène au Festival Osheaga (Mtl). Il est vraiment génial ! Pour le livre, je passe mon tour, je crois...
J'aime ces compte-rendus sans compromis. C'est appréciable, car tu notes bien ce que tu as aimé un peu plus, un peu moins, en bout de ligne, ta lecture a été très présente.
Mais n'empêche que les divergences d'opinions continuent à me surprendre, personnellement je l'ai aimé plus que toi, tu le sais déjà, mais j'ai prêté 10 livres québécois à une amie et elle est revenu avec ces compte-rendus oraux (je lui tord un bras pour qu'elle me les donne :-)) et c'était son préféré !
Je ne sais pas où Pierre Luc a pris l'info que c'était un road book ?!? C'est peut-être l'idée du motel, mais c'est l'équivalent des 4 murs d'une maison, ce motel.
Marguerite: nos goûts ne sont peut-être pas les mêmes!
Venise: tous les goûts sont dans la nature et je pense que mon opinion est basé sur le fait que je n'ai pas obtenu une grande stimulation intellectuelle en lisant ce livre... je ne suis peut-être pas dans la période où lire-pour-lire est satisfaisant...
Tiens, ça tranche beaucoup avec ce que j'ai lu jusqu'à présent comme critique de ce livre. Mais tant mieux, en même temps. Trop d'unanimité devient terne.
Je continue à être curieuse de lire Stéfani Meunier un de ces quatre. Je me ferai alors ma propre opinion. Mais là, je vais aller mettre mon "Chapeau"!
Danaée: quoi, je suis encore contre les vents?! :) Bonnes corrections! :(
J'adore la chanson... et le chanteur! :) C'est la première fois que je lis un avis moins enthousiaste sur ce livre... mais je ne le dé-note pas quand même! Pas pour tout de suite, par contre!
Karine: ne dé-note pas! Tu sais que toi et moi sommes souvent en désaccord...
Je sais pas où j'ai pris cette info, en effet !
J'associe peut-être trop, dans mon mythe perso, les motels et la route. Bon, on s'en fout, je lirai quand même.
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