mardi 13 mars 2012

Arvida, Samuel Archibald.


À l’autre bout du monde il y a Arvida, ville modèle érigée au début du vingtième siècle par l’industriel américain Arthur Vining Davis.

Le narrateur de ce livre est né là, dans la capitale de l’aluminium, construite en cent trente-cinq jours. Petite utopie nordique peuplée de braves gens, de menteurs compulsifs et de pures crapules. Dans les quatre paroisses d’Arvida, le long du Saguenay et par-delà l’horizon bleuté des monts Valin, on se raconte des histoires de nuits en forêt et de matins difficiles. Des histoires de jeunes filles innocentes et de bêtes sauvages, de meurtre raté et de mutilation rituelle, de roadtrip vers nulle part et de maison hantée. Des histoires tantôt tristes, tantôt drôles, tantôt horribles, et souvent un peu tout ça à la fois, mémorables pour leur profonde authenticité, même si, il faut bien le dire, elles sont toutes à moitié fausses et à moitié inventées.

Digne fils de son conteur de père, Samuel Archibald se révèle dans ces pages un émule de Cormac McCarthy obsédé par Proust, un héritier d’Anne Hébert qui a trop lu Jim Thompson et Stephen King.  

Abandon p.117
On va me crucifier, m'envoyer en enfer, me casser les deux bras... mais je dois le dire: je n'ai éprouvé aucun "plaisir gastronomique" à lire ces histoires.  J'en ai lu quelques unes, sans conviction, je n'ai pas salivé sur la prochaine page.  Je courbe le dos, car je sens qu'une pluie de commentaires haineux s'approchent! Road trip, histoires de chasse et apparitions, ce n'est pas le manque de sujets qui est en cause.  C'est très bien écrit, pas de grands remous, ni de trous, il vaut le détour pour tous ceux qui sont à la recherche d'histoires sympathiques.  Moi, c'est comme ça, tout dépend de mon humeur, des mes envies littéraires et ce livre ne convient pas à cette heure...  Il a gagné des prix et reçoit beaucoup de bons commentaires, alors ne vous gênez pas pour l'essayer!

12 commentaires:

Grominou a dit...

Je suis indécise, j'ai l'impression que c'est le genre de livre où l'on accroche à fond ou pas du tout!

Jules a dit...

Grominou: je l'ai emprunté, car je me méfie des mégas succès surtout depuis Le coeur cousu, Le goût des pépins de pomme, etc. :o)

Amélie a dit...

Je l'ai pas (encore) lu, alors je peux pas me prononcer, mais je pense que c'est vrai que chaque livre a son lecteur -- & qu'il faut jamais se sentir mal de pas aimer un livre qui a déjà trouvé tout plein de lecteurs! ;)

Jules a dit...

Amélie: C'est vrai! Merci de ne pas me fusiller sur place! :) On est toujours inquiet lorsqu'on aime pas un livre que tout le monde a aimé...

Réjean a dit...

Je ne l'ai pas lu et je ne le lirai pas, car une bonne amie à toi qui connait bien la littérature l'a détesté. Moi aussi je me méfie des livres qui ont la cote.

Jules a dit...

Réjean: une bonne amie à moi qui connaît bien la littérature???

Suzanne a dit...

Hon tu l'as eu. Moi je suis quatrième en attente et après avoir lu quelques avis, dont le tien, très comme çi- comme ça je suis moins enthousiaste. Par contre, je vais le lire pour m'en faire une idée personnelle.

Jules a dit...

Suzanne: voilà, c'est la meilleure chose à faire!

Réjean a dit...

Eh oui, Jules, vous n'êtes pas la seule avec qui j'échange des avis littéraires. C'est effectivement une bonne amie à moi qui m'a déconseillé de le lire. Si ç'avait été moi qui l'avais détesté, je ne me serais pas gêné pour vous le dire, croyez-moi. :-)

Jules a dit...

Réjean: excusez-moi, j'avais cru comprendre une bonne amie "à moi", pas à vous! :) J'espère bien que vous avez des échanges avec d'autres personnes que moi!!! hihihi

Karine:) a dit...

Comme c'est tout près de chez moi et que la moitié des copains habitent Arvida, je l'ai acheté. Mais j'ai réalisé APRÈS que c'était un recueil de nouvelles... du coup, j'ai plus ou moins envie...

Jules a dit...

Karine: je ne suis pas trop nouvelles non plus, voilà mon plus gros problème!