mardi 10 janvier 2012

Les têtes rousses, Claude Lamarche.

Victime de la grande famine, Bridget Bushell est chassée de l’Irlande en 1847. À dix-neuf ans, sans avoir le temps de faire le deuil de sa mère, elle traverse l’Atlantique dans le fond d’une cale d’un bateau-cercueil. Avant d’arriver à Saint-Henri-des-Tanneries, elle rencontre l’amour, mais la maladie et la mort rôdent.

Sur le même voilier, un autre Irlandais, Denis Lynch, fuit son pays, avec pour tout bagage, son enfance blessée. À force de présence attentionnée, réussira-t-il à se faire aimer de sa compatriote?

En traversant la vie laborieuse de Bridget Bushell, c’est tout un pan de l'émigration irlandaise au Québec, au dix-neuvième siècle, que l’auteur évoque avec ferveur et authenticité.

Il y a bien une chose que j'aimerais, c'est que l'histoire de mes ancêtres me soit racontée comme un roman!  Pour cela, il faudrait que je l'écrive, ce n'est même pas la peine d'y penser!  Ma grand-mère de 89 ans me répète depuis mon enfance que nous avons du sang irlandais et amérindien dans la famille.  Comme il n'y a pas un poil roux dans cette famille, je vais me rabattre sur l'amérindien et je laisserai le plaisir à un professionnel de la généalogie de se pencher sur la question et de trancher si oui ou non je peux me réjouir d'avoir du sang irlandais!  En attendant, c'est avec grand plaisir que j'ai lu l'histoire des ancêtres de Claude Lamarche.  J'aime les histoires d'Irlandais, Écossais, Anglais ou encore Islandais (oui, pourquoi pas!).  J'aime les histoires d'exilés.  Même si quelques bribes historiques me sont revenues à l'esprit pendant la lecture (quarantaine des bateaux sur la Grosse île, etc.), c'est surtout les relations familiales qui me touchent beaucoup dans ce genre de livre.  Comment ils réussissent à quitter leur pays et s'adapter à un autre.  Comment ils arrivent à s'enraciner sur une nouvelle terre (parce qu'ils n'ont pas le choix me direz-vous!) et comment au fond du coeur, il reste toujours une certaine rancoeur envers le contexte dans lequel ils ont quitté leurs terres. L'entraide et le respect des valeurs et de leur culture pour ne pas tout perdre...  Les mariages entre Irlandais en terre canadienne ou encore le mixage des cultures, etc.  Ce sont de beaux moments.

Les têtes rousses, c'est tout cela.  Pas une minute d'ennui, lu en 2 jours, comme un vrai roman, on veut la suite!  Un peu comme Les filles de Caleb, que sont devenus tous les enfants ClaudeL

Oh! puis en passant, oui c'est un service de presse et oui, c'est une bloggeuse qui fréquente mon blog, mais croyez-moi une inconnue aurait eu le même traitement équitable.  Je tiens à le préciser pour les mauvaises langues qui n'auraient pas pris de bonnes résolutions en 2012!  :o)

7 commentaires:

ClaudeL a dit...

Yé! Fiou! Contente. Merci. (permettez que je vous cite et fasse le lien dans mon site dédié au roman?)
La suite, tous ceux et celles qui le lisent la veulent. Des jours je veux, des jours je trouve que les enfants et petits-enfants n'ont pas une aussi belle histoire à conter, mais évidemment c'est à moi de romancer, ce que j'ai fait dans Les têtes rousses.
C'est quoi votre patronyme peut-être irlandais? Peut-être sont-ils arrivés avant la grande famine?

Jules a dit...

ClaudeL: oui, je le permet si vous cessez de me dire "vous"! :)

Je n'ai pas beaucoup d'information en ce qui concerne mes origines, ce serait la grand-mère de ma grand-mère, c'est trop loin, je ne sais même pas comment elle s'appelle! Je vais lui demander la prochaine fois que je la vois.

ClaudeL a dit...

D'accord pour le tutoiement. J'ai eu la chance d'entendre ma mère me rappeler souvent que nous avions du sang irlandais dans nos veines, et la chance d'avoir une grand-tante qui a consigné plusieurs notes dans un cahier.
Faut dire que 40% des Québécois ont au moins un ancêtre irlandais, c'est même bien banal.

Suzanne a dit...

Ah je suis contente que ce roman t'ait plu aussi. C'est bien écrit et apporte un autre regard sur les premiers arrivants irlandais.

Jules a dit...

Suzanne: tout à fait. Savoir que ces gens ont vraiment existé donne une autre vision de l'immigration.

Opaline a dit...

Je crois que je vais être dans les prochaines qui liront ce roman!

Jules a dit...

Opaline: je suis contente qu'il soit sur ta liste! Pour un premier roman, c'est vraiment bien!