vendredi 13 novembre 2009

La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano.

Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l'adolescence à l'âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s'effleurer et de s'éloigner dans l'effort d'effacer les obstacles qui les séparent. Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.

Mattia et Alice sont deux personnages que j'aurais envie de comparer à deux boîtes hermétiques dont on ne sait pas grand chose et dont on ne trouve pas l'ouverture! J'étouffe lorsque je me retrouve devant ce genre de situation. J'ai envie de crier à chaque tournant de paragraphe, de leur crier de s'ouvrir un peu pour que l'histoire mène à du concret! Il est facile de comprendre que ces deux êtres aient vécu des événements marquants à tout jamais, mais bon Dieu, lorsque tu penses avoir trouvé ton âme soeur tu ne la laisses pas filer comme ça... Soit je n'ai rien compris, soit l'auteur a voulu jouer avec mes nerfs! Et si je vous disais, en plus, que j'ai trouvé les premiers chapitres dégoûtants et révoltants?

Oui, je pense que je suis un peu sortie de mes gonds avec ce roman... frustrant cette ligne droite que peut être une vie de Mattia ou d'Alice...

Pourtant, je ne peux pas dire que j'ai détesté et que ce livre m'indiffère. C'est comme ça!

Pour une tonne de commentaires sur ce livre, visitez BOB.

14 commentaires:

Venise a dit...

J'avoue, Jules, que je te crois sur parole que ce livre ne t'a pas indifféré. Je dirais même plus, je n'ai pas du tout le goût de t'obstiner ;-)

Karine:) a dit...

Il s'est trouvé dans ma pile sans que je sache pourquoi (et pour une fois, c'est vraiment vrai!!! Je l'ai ramené de Books alors que je ne me rappelais pas duuuu tout l'avoir vu là!) Je me demande ce que je vais en penser... mais j'ai peur de ressentir le même sentiment de frustration que toi!

PS: As-tu encore mon numéro de cell? pour samedi prochain?

Cynthia a dit...

Ton avis m'effraie et m'intrigue en même temps car ce livre est encore dans ma PAL :)

Jules a dit...

Venise: en tout cas je ne suis pas sereine dans son cas!!

Karine: non, peux-tu me le redonner par courriel, je pense que je l'avais noté sur ma liste d'auteurs à visiter l'an dernier!!

Cynthia: ne t'inquiètes pas, des tonnes de gens ont adoré! :o)

sylire a dit...

Je ne l'ai pas ressenti du tout comme cela. Ces ados m'ont beaucoup émue.

Jules a dit...

Sylire: moi, ils m'ont agacée...

Marie L a dit...

Un peu comme Cynthia: ton avis intrigue et effraie en même temps. C'est un livre que j'avais noté sur ma LAL et j'ai bien envie de le découvrir...

Jules a dit...

MarieL: il y a du bon à l'intérieur, peut-être que j'accroche trop sur certains détails...

Restling a dit...

J'ai bien aimé ce livre mais j'ai souvent eu envie de secouer ces ados moi aussi.

Jules a dit...

Restling: ouf! je ne suis pas seule... ils sont neutres ou beige, je ne sais pas!!

BlueGrey a dit...

Je les ai moi aussi trouvé particulièrement agaçants ces deux ados, mais j'ai tout de même plutôt aimé cette histoire un peu triste...

Jules a dit...

Bluegrey: très triste en effet...

pyrausta a dit...

manifestement ce livre ne t'a pas laissée indifférente...La difficulté d'être des véritables surdoués c'est justement de ne pas pouvoir s'ouvrir....j'en ai fait l'expérience avec une petite que j'ai gardée (et c'est moi qui ai détecté sa précocité) et qui était parfaitement hermétique et ce depuis tout bébé....(c'est d'ailleurs cela qui m'a alertée ,croyant au départ à un problème de surdité...en fait elle emmagasinait depuis le début donc concentrée sur cela et rien ne pouvait l'en détourner...A 1 an elle parlait avec de "vrais" mots,à 14/15 mois elle construisait de vraies phrases très distinctement et ensuite questions sur tout...elle comptait à 2 ans etc....mais du point de vue social elle refusait tout contact....depuis que je ne l'ai plus en garde ,je l'ai revue plusieurs fois et elle m'a énormément surprise (elle avait 6 ans alors...) et fait un énorme cadeau en venant spontanément sur mes genoux, s'y lover même alors qu'elle ne l'avait jamais fait même bébé....et ce n'est pas faute d'avoir voulu!! mais elle semblait indifférente aux câlins.
Quant à passer à cote du vrai bonheur....d'abord ce sont des ados et puis même des adultes le font...j'en ai fait amèrement l'expérience ,malgré mes "secouements"...parfois des choses sont trop difficiles pour pouvoir franchir le cap....

pimprenelle a dit...

J'avais apprécié cette lecture même si j'en garde finalement peu de choses quelques mois plus tard!