dimanche 18 janvier 2009

La foire aux vanités, Thackeray.

Il s'agit de l'un des plus grands classiques du roman anglais. Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est l'égal de Stendhal et La Foire aux Vanités (1848), son chefs-d'oeuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise.


La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa chute. Autour d'elle s'agite, dans une immense fresque, la " Foire aux Vanités ".


Le commentaire sera bien court en comparaison des 1045 pages que contient ce gigantesque roman! Pourquoi? Parce que chaque personnage a sensiblement le même désir: atteindre le meilleur statut possible dans une société anglaise sans merci. Certains seront manipulateurs, d'autres afficheront leurs couleurs sans scrupules; certains seront naïfs, d'autres seront cyniques, mais au final chacun usera de toutes ses ressources pour se garantir le respect et l'envie de ses pairs... C'est une longue saga où tout se mesure en livres et en rente, et rien d'autre!

Thackeray parle à son lecteur, le questionne, le dirige et ne le laisse jamais pris avec un questionnement déplaisant qui ne trouverait réponse que 20 chapîtres plus loin! C'est long, mais on ne s'ennuie pas vraiment. C'est dans le style anglais de l'époque tant au niveau des sujets traités que de l'écriture. C'est prude et un peu fleur bleue, mais quand on aime, on aime...

7 commentaires:

Venise a dit...

Eh bien ! Tu m'impressionnes. Pour ton pouvoir, que dis-je, ton talent pour condenser. Et du condensé, c'est plus concentré et donc, plus savoureux.

Je n'ose envisager la chose dans mon cas. Avec un 1045 pages, j'aurais été quitte pour vous rédiger 5 billets bien fournis. C'est peut-être pour ça que je m'en tiens au mince volume ! En tout cas, bravo ! Et il est clair en plus.

Anonyme a dit...

En effet, bravo ! Je l'ai lu en 2007 et à cette époque, je n'avais pas de blog et je n'écrivais plus sur aucun forum littéraire. Je ne crois pas que j'aurais été capable d'écrire quelque chose sur cet excellent roman au moment où je l'ai lu car j'avais perdu le goût d'écrire.
Mais j'avais adoré ce roman.

Anonyme a dit...

Venise et Manu: c'est plus la fatigue qu'autre chose qui m'a permis d'être aussi brève hier soir! J'aurais pu vous dire aussi qu'après avoir refermé ce livre, j'ai été incapable d'en prendre un nouveau! 1045 pages font en sorte qu'on s'imbibe de l'époque, des personnages et de l'auteur!! Il est sympathique Thackeray! Il parle du Canada, des soirées de bal, des âmes féminines, il s'y connaît! 7h05, je suis un peu plus réveillée ce matin, mais comme je ne remets jamais la rédaction d'un billet à plus tard, le résultat en est peut-être moins bon...

Danaée a dit...

Moi, j'aime bien les billets brefs, qui vont droit au but.

Donc voilà ici un billet parfait! Dans le fond, si on veut les détails, on ira le lire, non?

Et voilà encore un classique qu'il me faudra aborder un jour!

Anonyme a dit...

Danaée: euh... merci! :) C'est un classique, ce n'est pas toujours ultra palpitant, mais c'est un classique!!

Anonyme a dit...

J'ai adoré ce livre lors de ma lecture, qui remonte à une bonne douzaine d'années! Mais bon, le style anglais, ça me plait généralement!!

PS: J'aimerais bien avoir ton talent de synthèse, moi... j'en suis tout bonnement incapable!!

Anonyme a dit...

C'est un livre qui me tenterait bien, mais j'avoue que les mille et quelques pages me découragent un peu d'avance... :(