
J’ai refermé ce livre et j’ai été incapable d’écrire mon commentaire. C’est plus de deux semaines après que je m’essaie enfin à écrire quelque chose. Danielle Trussart a touché un point sensible : la vieillesse et sa solitude. Elle a certainement éveillé (ou renforcé!) quelques craintes chez ses lecteurs : vieillir seul, sans enfant, sans l’être aimé, sans personne pour occuper tout ce temps libre devant soi.
Blanche est coincée dans ses souvenirs et elle n’aspire qu’à rejoindre le train de la fin vers les « autres » déjà embarqués. L’auteure nous démontre au fil des pages que même si on habite un village rempli de personnages colorés et attachants, une fois les portes refermées, on est seul, vraiment seul. Blanche espionne ses voisins, regarde la télévision, chéri ses nombreux livres, mais quand le sommeil se fait rare, le temps à meubler devient une tâche fastidieuse.
Blanche finira par se lier d’amitié avec sa jeune voisine peintre. Même si cette relation basée sur l’art n’est que temporaire avant le grand voyage, elle apporte un certain réconfort à cette vieille dame usée.
"Non, c'est l'avenir qui fait la différence, pense Blanche, l'avenir qui change tout. Tu ne peux le comprendre qu'une fois arrivé au bout, au bout de l'avenir, quand le contrôleur vérifie ton billet et te montre la sortie. Et que ta vie apparaît tout entière dans le rétroviseur." (p.126-127)
Comme une bonne vieille grand-mère, je me suis attachée à cette Blanche et elle a laissé un souvenir impérissable dans mon esprit...
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2 commentaires:
Je pense que ce n'est pas pour moi... c'est un thème auquel je préfère ne pas penser, je crois...
Karine: surtout quand on pense déjà à cette étape de la vie...
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