lundi 14 novembre 2011

L'amour des maîtres, Mélissa Grégoire.

PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR:
Depuis l'enfance, Agnès croit que la seule façon d'échapper à l'ennui et à la médiocrité de son milieu, c'est d'accéder au savoir que dispensent et incarnent ses professeurs. L'histoire, campée à une époque qu'on dit sexuellement libérée, serait banale si elle n'était racontée par une héroïne anachronique, plus proche d'Emma Bovary que du Déclin de l'empire américain, qui confond tout, la sexualité et l'amour, la littérature et la vie. A travers le regard naïf et bientôt implacable d'Agnès, regard formé par les vieux maîtres et le travail en usine, c'est toute la culture des "professeurs de désir" qui est remise en question. L'amour des maîtres, comme tout véritable roman, raconte le prix qu'il faut payer pour découvrir le réel au-delà de l'illusion amoureuse.

MON AVIS:
Je ne serai jamais aussi "songée" que ce quatrième de couverture! Ce qui j'y ai vu, c'est un sujet délicat, soit celui de la recherche de l'amour paternel. Agnès a un père effacé. C'est un homme qui travaille pour subvcnir aux besoins de sa famille et possède très peu de loisirs si ce n'est que passer beaucoup de temps dans son garage! Vous imaginez à quelle dynamique de famille Agnès a droit. Dès son jeune âge, elle cherche donc l'affection, l'approbation et la motivation. Elle a besoin d'être pousser en avant et sa mère ne cherche qu'à la retenir. Elle est bien mal prise et essaie de faire ce qu'elle peut pour s'élever de sa condition. C'est par la littérature et l'écriture qu'elle y parvient (un peu!), mais son manque d'expérience lui coûtera un peu trop cher à mon avis. Car, chercher l'amour à tout prix peut être dangereux et certains profs (ou Dieux de la littérature pour Agnès) en profiteront...

C'est un roman québécois intemporel et perdu dans l'espace. J'aime me perdre au Québec! Parfois lorsqu'il y a trop de reférences aux lieux connus, je suis déçue. Ce n'est pas le cas ici. Une famille, une usine, une université, des profs, des cafés et des livres, le mélange m'a plu! Ce sera un plaisir de relire cette jeune auteure.

Un autre livre qui se qualifie pour le défi J'aime lire la plume québécoise de Suzanne!

4 commentaires:

Marc a dit...

J'aime beaucoup le titre, cela me rappelle un beau livre de George Steiner: Maîtres et disciples. Je vais peut-être essayer de lire celui-là...

Jules a dit...

Marc: je ne connais pas le vôtre, de quoi parle-t-il?

argali a dit...

Je prends note car j'aime les livres qui parlent de littérature et celui me parle à moi.

Jules a dit...

Argali: Tu aimeras sans doute! Voilà un article qui finira de te convaincre!

http://www.lelibraire.org/article.asp?cat=10&id=6078