lundi 15 février 2010

La Recrue du 15 février: Les révolutions de Marina, Bïa Krieger.

Marina a douze ans. Elle adore son père, qui est si bel homme, fume avec tant d’élégance virile, sait charmer les femmes avec sa voix profonde. Elle voit bien qu’il veut lui annoncer une grande nouvelle, une nouvelle qui causera une révolution dans leurs vies. Encore une…

Mais pas davantage que la séparation de ses parents, l’annonce de leurs nouvelles amours ne provoque d’effondrement. Dans la famille de Marina, rien ne se passe comme chez les autres. Ne changent-ils pas sans cesse de noms ? De pays ? Ne recommencent-ils pas toujours leur vie dans des contrées étranges, Pérou, Chili, Portugal ?

Dans cette première oeuvre littéraire, la chanteuse Bïa Krieger trace le portrait ensorcelant d’une enfance hors du commun au milieu des tourments de l’Amérique du Sud. Fille de contestataires brésiliens à l’ère de la dictature militaire, Marina plonge dans la vie et s’y ébat comme un poisson dans l’eau.

La nouvelle vie de Marina, c’est aussi le retour de l’exil, et la découverte de son propre pays, le Brésil. Sautant de branche en branche à travers son arbre généalogique, Marina raconte à sa manière l’histoire multicolore de ce pays, qui renferme mille romans.

Un récit aux couleurs chatoyantes, porté par une musique qui fait revivre une époque où la vie semblait plus vivante qu’aujourd’hui.


Un voyage entre l'Amérique du Sud, le Portugal et l'imperturbable quotidien d'une enfant née de parents très distincts de la famille moyenne traditionnelle! Ils militent, ils fuient et malgré tout, ils tentent d'en faire une jeune fille comme les autres. Marina trimbale sa valise entre chez sa grand-mère et ses parents dans plus d'un pays avec une incroyable sagesse. Elle ne doit rien dévoiler des activités de ses parents et dès son jeune âge, on lui apprendra les mots à éviter... Ce personnage est très attachant parce qu'on lui en demande beaucoup et jusqu'à son adolescence, elle semble tout accepter sans trop rechigner. Après, c'est autre chose, mais le lecteur découvre avec soulagement que tout cela n'est pas seulement relié au cheminement politique effectué par ses parents... Ils sont aussi un couple avec obstacles et difficultés à surmonter.

Pour l'aspect historique et culturel du roman, j'ai beaucoup aimé. Le fameux Sud, les soirées chaudes, la musique et la danse se méritent encore une place dans le palmarès de l'exotisme, et que dire du Brésil?! Ce n'est pas que la samba, mais c'est aussi un mixte impressionnant de diverses civilisations...

Pour terminer sur une note moins appréciative, le titre du dernier chapitre arrive à point pour décrire l'impression que j'ai eu de ce livre "Mon pays, ce n'est pas un pays: c'est le bordel". Je respecte le choix de l'auteure de ne pas avoir décrit les événements dans un ordre chronologique, mais dans mon cas, mon appréciation de la lecture a grandement été diminuée par ce détail. Il y a plusieurs éléments historiques dans ce texte et le fait de pas être férue dans le domaine est venu perturber ma compréhension des enjeux qu'a tenté de livrer l'écrivaine.

Tous les avis de La Recrue, ici.

Objectif PAL #46

6 commentaires:

Marie a dit...

Tu as un avis plutôt mitigé en fait... Vu la hauteur de ma pal, je pense que je vais passer mon tour pour ce titre...

Et toi, ça va ? Les nuits ne sont pas trop courtes ? :-)

Ton joli petit bout doit être tout de même bien sage car tu as encore le temps de lire, c'est super !

Jules a dit...

Marie: les nuits sont blanches: coliques, coliques et coliques... et j'ai lu ce livre en janvier... heureusement!!! :)

L'or des chambres a dit...

Ah oui je comprends mieux (ta réponse au commentaire de Marie) Comment ça se passe avec ton bout de chou ? Je te fais plein de bisous et à bébé aussi ! Et cette césarienne ça s'est bien passé ? Est ce que ça a été aussi "cool" que tu le pensais ? Je me rappelle encore comme si c'était hier les premiers pas que l'on m'a fait faire après la césarienne, c'était vraiment pas terrible... Est ce que tu as ressenti la même chose ? Je te souhaite une bonne nuit (quoi qu'avec un bébé de quelques jours c'est pas gagné)
Bises.

Jules a dit...

L'or: le lendemain de ma césarienne, j'étais douchée et habillée... j'ai très bien récupéré! C'est un accouchement de luxe... sauf pour la pression un peu basse qui donne la nausée et qui m'a empêché de profiter des premiers moments de mon fils!

L'or des chambres a dit...

Je crois qu'on a pas du tout vécu la même chose, j'ai du attendre une semaine avant d'avoir le droit de prendre une douche (bien sûr je me lavais quand même) mais j'avais un drain dans la cicatrice ( ça ne se fait plus maintenant, il faut dire que ma première césarienne date de 15 ans, ils ont fait des progrès depuis) et la dernière c'était la troisième (donc forcément plus dure). Pour la pression, tu veux dire la tension ? Bises Jules et profite bien de ton petit coeur !

Anonyme a dit...
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