jeudi 9 août 2007

Le jardin du passé, Naguib Mahfouz.

D'un autre point de vue, l'amour lui paraissait une « dictature », chose que la vie égyptienne lui avait appris à haïr, et du plus profond du coeur ! Dans la maison de « sa tante » Galila, il offrait son corps à Atiyya, puis le reprenait aussitôt, comme si rien ne s'était passé. Quant à cette jeune fille rangée dans sa pudeur, elle ne se contenterait de rien de moins que de son corps et de son âme en même temps... et pour l'éternité ! Dès lors, il ne lui resterait plus qu'une ligne à poursuivre : la lutte pour la subsistance en vue d'assurer la survie de la famille et des enfants !Naguib Mahfouz.Troisième et dernier volet de la grande fresque romanesque qui relate les transformations de l'Egypte basculant dans la modernité, après Impasse des deux palais et Le Palais du désir, Le Jardin du passé amplifie l'histoire de la famille d'Abd el-Gawwad. Une nouvelle génération, désormais, incarne les contradictions et les blessures du pays : ce sont les petits- enfants d'Abd el-Gawwad, Ahmed, le communiste, et Abd el-Monem, le frère musulman. Conflits entre les idéologies, opposition entre les valeurs trditionnelles et celles de la société nouvelle... Un immense roman pour approcher l'Egypte d'aujourd'hui.Naguib Mahfouz est le premier écrivain de langue arabe à avoir reçu, en 1988, le prix Nobel de littérature.



Bravo Blogspot... et Jules! À la dernière ligne de mon commentaire, un bug est survenu (juré-craché!) et toute ma critique est partie en fumée! s-a-u-v-e-g-a-r-d-e-r ... non pas fait! Malheureusement, je n'ai pas le courage de tout recommencer... Allons-y pour la version écourtée:
Dernier volet de la Trilogie, on sent bien le pas vers la modernité dans lequel avancent les petits-enfants d'Abd el-Gawwad. Les règles sont moins strictes malgré que la politique, les mariages "arrangés" et la position sociale tiennent toujours une place importante dans la vie du clan. Les conflits parents-enfants sont plus impétueux et les mouvements politiques et religieux plus présents que jamais. D'ailleurs, l'histoire de lÉgypte, la guerre et les mouvements en tout genre (politiques et religieux) prennent une grande place dans cette série, ce qui peut être embêtant pour tout ceux qui n'ont aucune connaissance ou très peu sur ces sujets. À certains moments, le texte devient théorique et on s'y perd un peu. Ce qui ne m'empêchera pas de déclarer que c'est une excellente série pour découvrir l'Égypte de cette époque. Si certains passages sont un peu choquants (cocaïnes, bordels, maris infidèles, etc.), le tout se balance en partie par l'harmonie, le respect et la solidarité dans lesquels vivent les membres de cette famille. Un classique à découvrir si ce n'est pas déjà fait!

5 commentaires:

Katell a dit...

Je n'ai lu que le premier tome. Et je n'ai pas encore mis en ligne mon commentaire sur cette lecture car j'attends de lire la suite...suite que n'a toujours pas ma bibli, grrrrr!
Mais je suis déjà conquise par cet auteur et son écriture sublime!

Anonyme a dit...

Je ne connais pas du tout cette série mais que je te comprends, c'est horripilant quand on écrit un looonnng commentaire dont on est très fier et tout d'un coup : plus rien !

Bob August a dit...

Euh ! moi, pour éviter de devoir recommencer mon texte, j'écris plutôt dans un éditeur de texte. Une fois que tout est beau, ben je colle dans mon blogue ; ça m'évite de suer pour rien ;-)))

Jules a dit...

Bob: c'est ce qu'on appelle de la sagesse... ou de la technique!! ;)

Mrs Pillsbury a dit...

HUM, J'ai lu Dérives sur le Nil et c'est tout ! Je sais pourtant que Mahfouz mérite d'être lu, ne serait-ce que pour rendre hommage à mon mentor/ami décédé tragiquement, M. Sfia !