Lekhaim! Chroniques de la vie hassidique à Montréal, Malka Zipora

Recueil de 25 courts récits, à la fois touchants et drôles, qui nous font découvrir ce petit cercle fermé de gens, nos voisins méconnus, héritiers d’une lourde tradition. Au moyen d’un lexique, le livre nous familiarise avec les coutumes des juifs hassidiques, leurs fêtes, leurs réalités des petits et des grands jours. Un univers qui intrigue, enfin vu de l’intérieur. C’est le premier ouvrage du genre, la première fois que la communauté hassidique montréalaise s’ouvre à ses voisins par la voie de la littérature. L’occasion de connaître de l’intérieur cette réalité que nous ne connaissons ni ne comprenons. Un livre à la fois humoristique et historique.

Publié aux Éditions du Passage (maison fondée en 1999 ne comptant que deux employés), ce recueil d'histoires ne m'a pas réellement plu. La lecture est alourdie par un lexique posté à la fin de chaque chapître plutôt qu'au bas de chacune des pages. C'est une gymnastique perpétuelle entre la page en cours de lecture et la traduction des termes qui défile parfois au rythme de 30 pour un chapître de 6 pages 1/2! On s'y perd facilement, on ne comprend pas vraiment l'ordre chronologique des fêtes juives et les plats qui s'y rattachent... Bref, tout semble compliqué et on en vient presque à plaindre les pratiquants de cette religion tant tout semble réglé au quart de tour. Je pensais découvrir beaucoup de choses sur cette culture, cet art de vivre, malheureusement je suis de retour à la case départ. On assiste à une description du quotidien d'une maman de douze enfants comme il en serait chez des musulmans, catholiques ou autre. Les tracas de la lessive, de la file pour les toilettes entrecoupé de quelques mots tels que kheder, yom tov, shmatte, etc. Des mots qui ne vous diront plus rien une fois le livre refermé. Nous restons gravement sur notre faim et ce livre ne nous permet pas de nous forger une autre opinion de la religion judaïque que celle (négative) qu'entretiennent les médias en ce moment au Québec ou ce que nous avons déjà entendu au travers des branches... Dommage!