A bout de forces, trop fatiguée pour bouger le petit doigt je laissai machinalement mon regard s'attacher à ton reflet sur la vitre. Tu avais fini de frotter le canon et tu remontais la culasse, que tu avais également nettoyée. Alors tu levas et abaissas plusieurs fois le fusil en épaulant à chaque fois. Mais peu après le fusil ne bougea plus. Tu l'appuyas fermement contre ton épaule et tu visas, en fermant un oeil. Je me rendis compte que le canon était manifestement dirigé vers mon dos.Yasushi Inoué
Le Fusil de chasse, ou les multiples facettes d'une impossible passion. Trois lettres, adressées au même homme par trois femmes différentes, forment la texture tragique de ce récit singulier. Au départ, une banale histoire d'adultère. A l'arrivée, l'une des plus belles histoires d'amour de la littérature contemporaine. Avec une formidable économie de moyens, dans une langue subtilement dépouillée, Yasushi Inoué donne la version éternelle du couple maudit.
Quelques faits:
J'ai terminé ce livre depuis au moins 3 semaines et je ne vous en ai pas encore parlé.
Le Fusil de chasse, ou les multiples facettes d'une impossible passion. Trois lettres, adressées au même homme par trois femmes différentes, forment la texture tragique de ce récit singulier. Au départ, une banale histoire d'adultère. A l'arrivée, l'une des plus belles histoires d'amour de la littérature contemporaine. Avec une formidable économie de moyens, dans une langue subtilement dépouillée, Yasushi Inoué donne la version éternelle du couple maudit.
Quelques faits:
J'ai terminé ce livre depuis au moins 3 semaines et je ne vous en ai pas encore parlé.
La littérature japonaise et moi n'avons pas une relation très développée.
C'est un cadeau reçu de la part d'une amie que j'estime beaucoup, qui a une formation d'anthropologue et qui a l'habitude de bien saisir un texte (même entre les lignes).
À partir d'ici, je vais ajouter mon grain de sel sur ce roman qui me semble inachevé. Un homme reçoit trois lettres: une de la fille de sa maîtresse, une de sa femme et une de sa maîtresse. Elles déballent leur sac face à ce triangle amoureux et chacune y va de ce qu'elle sait, ressent et attend de lui. Là où le bâton blesse, c'est la présence de plusieurs allusions à ce qu'elles sont vraiment et l'auteur nous amène sur des routes sans fin, difficile à saisir pour moi qui ne connaît rien de la mythologie japonaise (si je puis ainsi dire!). Entre autre, toute cette histoire de serpents intérieurs qui m'a exaspérée au plus haut point, ne sachant pas où Inoué voulait en venir et quel était le sens de ces images! Ce livre m'a donné l'impression d'une tempête dans un verre d'eau, comme si on avait voulu en faire un grand roman profond en quelques pages seulement... et bien, ça n'a pas marché avec moi et j'en ressors déçue car c'est très embêtant de dire à quelqu'un qu'on aime qu'on a pas aimé son cadeau! Sorry my dear!
Et oh! Le fusil de chasse dans tout cela? Voilà, je suis aussi passée à côté de sa signification dans cette histoire. Je vous dit, je n'étais pas les dernières de classe! Serait-ce que je n'ai plus la tête à me la creuser justement...
LETTRE "I" DE MON CHALLENGE DOUBLE 2011.
9 commentaires:
Arf, je l'avais noté suite au billet enthousiaste de Manu (Chaplum) il y a quelques jours !
Cynthia: tous les goûts sont dans la nature... je pense que tu aimerais, en fait je te trouve plus réfléchie que moi alors n'hésite pas! :)
J'ai bien aimé ce livre :) Je l'ai lu dans le cadre d'un challenge et en ai été contente. J'aime beaucoup lorsque la même scène est racontée de points de vue différents :)
Ankya: ça c'est vrai! j'aurais dû ajouter cet bel aspect du livre.
Pour ce qui est de raconter la même scène à travers des points de vue différents, le procédé m'a beaucoup plu dans "Le confident" mais m'a vite lassée dans la série "Le poids des secrets".
Je crois que je tenterai quand même le coup non pas parce que je suis réfléchie (d'où tiens-tu ça? ^^) mais parce que je ne résiste pas aux romans épistolaires ;)
Ma très chère amie, peut-être ai-je apprécié ce roman parce que j'en avais reçu de la part du metteur en scène, toutes les subtilités de l'écriture, de la traduction et de la mise en scène puis, vu la mise la pièce de théâtre. On aime ou pas, cela ne fait pas de nous des personnes moins réfléchies! Je n'ai jamais su apprécier certaines grandes oeuvres comme de Proust ou Stendhal et je ne me considère pas indique pour autant. Je suis contente par contre puisque tu l'as lu et l'a commenté.
Bonjour Jules!
Je t'envoie un petit tag sympathique
http://biblimaginaire.blogspot.com/2011/06/tag-show-me-your-mug.html
Cynthia: je dis cela parce que tes billets sont toujours bien structurés! Pas du "n'importe quoi" comme moi! :p
Mrs.Pills: c'est vrai que dans ce contexte, le texte prend une autre dimension!
Opaline: oh! ma chère, tu dois bien savoir depuis le temps que je ne suis pas très tag malheureusement...
Première visite sur ce blogue, et je parcoure les premières pages avec intérêt. ;)
Publier un commentaire