lundi 1 octobre 2007

Zoli, Colum McCann.

Les plaines de Bohême à la France, en passant par l'Autriche et l'Italie, des années trente à nos jours, une magnifique histoire d'amour, de trahison et d'exil, le portrait tout en nuances d'une femme insaisissable. Porté par l'écriture étincelante de Colum McCann, Zoli nous offre un regard unique sur l'univers des Tziganes, avec pour toile de fond les bouleversements politiques dans l'Europe du XXe siècle. Tchécoslovaquie, 1930. Sur un lac gelé, un bataillon fasciste a rassemblé une communauté tzigane. La glace craque, les roulottes s'enfoncent dans l'eau. Seuls en réchappent Zoli, six ans, et son grand-père, Stanislaus. Quelques années plus tard, Zoli s'est découvert des talents d'écriture. C'est le poète communiste Martin Stránský qui va la remarquer et tenter d'en faire une icône du parti. Mais c'est sa rencontre avec Stephen Swann, Anglais exilé, traducteur déraciné, qui va sceller son destin. Subjugué par le talent de cette jeune femme, fasciné par sa fougue et son audace, Swann veut l'aimer, la posséder. Mais Zoli est libre comme le vent. Alors, parce qu'il ne peut l'avoir, Swann va commettre la pire des trahisons...

J'aurais voulu que l'auteur vienne m'accrocher avec les chants Tziganes de Zoli, mais non. Plusieurs fois j'ai regardé la couverture et je me suis rappelé qu'il est un roman à succès... C'est vrai qu'en cessant ma lecture à la page 76, je ne me donne certainement pas l'occasion d'en être persuadée! Peut-être que si j'avais été européenne j'aurais ressenti une plus grande proximité et une plus grande curiosité, malheureusement... Une Tzigane, dans mon vécu, c'est une femme qui me tire avec force par la manche en me disant money, dollar, monnaie, dinero à la Gare du Nord. Une femme qui m'a fait peur et qui me fait toujours peur dans mes souvenirs de voyage parce que c'était la première fois (et la dernière) qu'on m'agressait physiquement pour de l'argent. C'est bien un indice de leur souffrance, même de nos jours. Je ne suis pas indifférente à leur sort, mais j'ai préféré les reportages du Courrier International à ce livre pour me faire connaître ce peuple.

7 commentaires:

BelleSahi a dit...

Je l'ai fait commander à la bibli ! On verra !

Anonyme a dit...

Les critiques sont pourtant bonnes en effet, mais on sait tous et toutes que ça ne veut pas toujours dire que c'est un chef d'oeuvre, alors moi je me fis à ton avis, vu qu'il me tente sans me tenter :-)

Anonyme a dit...

Il ne me tente pas. Je ne suis pas très sensible aux sirènes des critiques et de la pub. Je ne suis pas sure qu'être européenne rend forcément plus proche ou plus curieux. C'est un avis très personnel.

Jules a dit...

Belle: on verra! :)

Boo: tu verras certainement plusieurs autres avis en cours de route puisque c'est un livre très récent...

Naina: On a pas de Tziganes (ou très peu) en Amérique du Nord, c'est ce que j'ai voulu dire. Ils ne sont pas très connus ici...

Anonyme a dit...

il est sur ma PAL en position "coming soon" (soit dans les 5 prochains si tout va bien), je ne lis donc pas ton article mais je reviendrai dessus au moment venu!
quand je pense qu'il était sur Paris il y a peu et je ne suis pas allée faire dédicacer mon livre pas encore lu..

Anonyme a dit...

je sais que colum McCann a beaucoup d'admirateurs sur les blogs mais je n'ai encore rien lu de lui... je ne sais pas, peut être un jour...

Anonyme a dit...

Bluegrey a eu la gentilles de me le prêter, et elle aussi n'est pas tout à fait emballée...