dimanche 26 avril 2009

Une douloureuse absence, Mary McGarry Morris.

A travers les yeux de deux gamins émouvants se dessine une histoire douloureuse, celle de l'Amérique de la Grande Dépression. Un roman bouleversant sur la perte de l'innocence, l'amour filial et la violence qu'engendre la misère. A douze ans à peine, Thomas Talcott a déjà compris qu'il ne pouvait compter que sur lui-même. Fuyant une existence misérable, sa mère l'a abandonné et son père est toute la journée sur les routes, à la recherche du moindre travail. Alors Thomas veille sur sa petite sœur, Margaret. Un peu de pêche, quelques mûres vendues à la sauvette, quelques douceurs données par des voisins compatissants, ensemble, ils s'improvisent une vie. En attendant que leur mère revienne et que tout soit comme avant. Mais, à douze ans, on ne soupçonne pas que les adultes peuvent être mal intentionnés. Thomas et Margaret vont en faire la cruelle expérience...

Une mère qui abandonne ses deux enfants, un père qui n'arrive plus à joindre les deux bouts et qui est victime d'une grande injustice, voilà une situation qui ne peut qu'engendrer des problèmes pour Thomas et Maragaret, leurs deux jeunes enfants. Ils seront trimballés d'une famille à une autre ou laissés à eux-mêmes. Ils vivront une période très difficile en orphelinat et ils passeront très proche d'être séparés malgré eux. C'est du déjà vu! Mais là où ce livre fait la différence, c'est dans le talent de l'auteure. Elle réussit à venir chercher notre sympathie, à nous rallier à la cause de ces deux innocents, à nous mettre en colère contre certains adultes sans scrupules et elle réussit presque à nous faire sentir coupable de notre impuissance en tant que lecteur! C'est un coup de coeur! Sans compter que la petite Margaret avait un petit quelque chose de Scout, la petite fille de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur... Mary McGarry Morris est donc une auteure que je note dans mon petit carnet.

8 commentaires:

keisha a dit...

je note car je l'ai vu à la bibli, alors...
Ta référence à l'oiseau moqueur m'attire !

Jules a dit...

Keisha: oui, tu sais ces enfants dépassés par la vie à qui on cache des choses et qui essaient d'interpréter l'info à leur façon. Des enfants brillants, mais en même temps blessés et qui s'inventent une autre histoire parce que c'est plus joyeux...

Anjelica a dit...

je ne connais pas du tout et je note :)

Frisette a dit...

Ton billet est très tentateur! On ressent très bien combien cette histoire t'a touchée et surtout on a bien envie de savoir si ça nous touchera autant. C'est noté donc!

maijo a dit...

Je ne connais pas non plus, mais je note volontiers. D'autant que j'ai Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur dans ma PAL (qui devrait bientôt arriver, je m'en frotte les mains).

Jules a dit...

Anjie: le rythme est lent, mais c'est touchant...

Frisette: c'est bien le problème, nous ne sommes pas tous pareils!

Maijo: oh que tu dois avoir hâte!

Karine :) a dit...

Je vais noter juste pour la référence à l'oiseau moqueur parce que le thèmes des adultes qui sont méchants avec les enfants, ça ne m'enchante pas toujours, je dirais!! Mais si c'est un coup de coeur, why not!

bab's a dit...

ah oui,j'avais noté de lire cet auteur, je crois que chez moi, j'ai "a l'abri de ce monde" qui est parait-il très bien également.