La Gloire de mon père, Marcel Pagnol.

Un petit Marseillais d'il y a un siècle : l'école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père... Lorsqu'il commence à rédiger ses Souvenirs d'enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s'éloigner du cinéma, et le théâtre ne lui sourit plus. La Gloire de mon père. dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l'avènement d'un grand prosateur. Joseph, le père instituteur, Augustine la timide maman, l'oncle Jules, la tante Rose, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi populaires que Marius. César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d'école primaire... Les souvenirs de Pagnol sont un peu ceux de tous les enfants du monde. Plus tard, paraît-il, Pagnol aurait voulu qu'ils deviennent un film. C'est Yves Robert qui, longtemps après la mort de l'écrivain. le réalisera. " Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. "

C'est à Noël dernier qu'Antonio m'avait offert cette série de quatre livres (avec Le Château de ma mère, Le Temps des secrets et Le Temps des amours) en me disant: "C'est avec Pagnol que j'ai découvert la littérature française et tu verras, tu sentiras le romarin et la lavande en le lisant!". Classique comme commentaire, certes, mais pour un Tunisien... peut-être un peu moins! Une amie française (ALGY) m'avait aussi vanté les bonheurs de lire Pagnol et c'est avec joie que cette semaine je m'y suis embarquée. Voilà, j'ai découvert l'univers du petit Marcel. Celui des mots, des vallons embaumant la lavande, le romarin, le thym et la résine, la chasse et tout la diversion que peut offrir la forêt provençale. Du haut de ses 8 ans (à peu près), Marcel est un petit garçon qui dépasse la moyenne. Il est éveillé, courageux, persévérant et très intelligent! J'ai éprouvé un grand plaisir à retrouver cette jeunesse où les jeux se composaient souvent de quelques bouts de bois, de roches, de ce que pouvait offrir la nature et de plumes naturelles... Aujourd'hui, les jeux sont si éducatifs, technologiques et puis vous en connaissez combien d'enfants qui maintenant jouent à l'indien avec de vraies plumes d'oiseau? Une belle découverte que j'intercallerai avec d'autres bouquins pour faire durer le plaisir. Et puis Antonio qui, sur le coin de la porte, vient de me dire que le deuxième était triste... Je suis trop joyeuse pour y plonger...