mardi 5 mai 2009

Amour, Prozac et autres curiosités, Lucia Etxebarria.

Trois soeurs - sortes de Brontë d'Almodovar carburent aux antidépresseurs.

Cristina, la nympho "affamée de tendresse", croque les hommes et avale de l'ecstasy avec la boulimie du désespoir. Rosa, la directrice financière, ressemble aux personnage de Bret Easton Ellis : bardée de marques de luxe, le vice et la folle en moins. Ana, enfin, la mère de famille rangée, ne supporte son existence naphtalinée qu'en somnambule de la vie, droguée aux somnifères. Pas de quoi se tordre de rire.


Et pourtant. Dans un style où l'humour se déguste comme un sushi, cru et épicé, la signora Etxebarria, encensée par la critique hispanique, réalise une radioscopie sardoniquement pessimiste mais émouvante de la société de l'après-movida. On s'amuse comme dans un Dorothy Parker, on s'enthousiasme toujours de suivre les aventures de ce trio "brétéchien". Ça vous touche avec la justesse de banderilles plantées là où ça fait mal.
" Laurence Haloche, Madame Figaro.

Je ne suis pas du tout entrée dans "l'univers Etxebarria"! Sexe, drogues, narcotiques, alcools et pauvres états d'âmes (ou âmes pauvres), ce fût d'un ennui presque total... Plusieurs répétitions, de la psycho médiocre à chaque chapitre (du genre: elle souffre parce que son papa a quitté la maison lorsqu'elle avait 4 ans...) et un texte plutôt basic. À quoi pouvais-je m'attendre d'une écrivaine qui se présente sans crayon, un verre de vin à la main et sans sourrire à une scéance de dédicace dans un salon du livre?!

Que dire des personnages? Ana, Cristina et Rosa sont plus détestables qu'attachantes et tous leurs petits bobos m'ont laissée assez indifférente. Seul le dernier chapitre fait une tentative de récupération du lecteur avec un semblant de profondeur.

À lire pour faire monter le désir si votre libido est à plat ou pour savoir quels comprimés vous procurez en cas de détresse émotionnelle...

14 commentaires:

Karine :) a dit...

Ton billet est tout sauf ennuyant, en tout cas! Je suis morte de rire à ce meeeeerveilleux souvenir!! Mais bon, disons que je ne lirai pas ce livre de sitôt!

Dans un tout autre ordre d'idée... quel dommage que tu travailles vendredi... j'ai une réunion à québec vendredi matin et un grand après-midi pour bouquiner! ;))

Jules a dit...

Karine: réponse dans ta boîte de courriels!

Aifelle a dit...

Et bien tu lui tailles un sacré costume à ce bouquin ! Il m'a pourtant fait beaucoup rire et les suivants aussi, par contre le dernier lu "Cosmophobia" était très mauvais.

naniela a dit...

Ben dis donc! Et vlan, dans les dents! ;o)
Etxebarria, on adore ou on déteste... Moi, j'avais aimé...
Bonne journée (quand même!)

Gambadou a dit...

il est sur ma LAL ...

Flo a dit...

Moi, j'ai bien aimé cette histoire de soeurs bien mal au point !

freude a dit...

Ca m'avait bien plu ! rien d'exceptionnel, mais agréable à lire !

sandrounette a dit...

Même avant ton billet je n'avais pas du tout envie de me frotter à ce genre de livre. Tu me confortes dans cette idée! :)

Cédric a dit...

Tu n'es pas tendre... J'avais bien accroché à l'histoire moi, et c'est même un point d'entrée dans le "monde" de Lucía... Mais effectivement, c'est un peu particulier ;o)

Jules a dit...

Aifelle: j'avoue, j'ai ri un peu, mais pas beaucoup, vraiment! ;)

Naniela: bonne journée!!

Gambadou: à suivre donc...

Flo et Freude: ce n'est pas si mauvais, mais je pense que ce n'est pas mon genre...

Sandrounette: et tu vois, moi j'ai beaucoup aimé Le liseur!

Cédric: particulier, voilà le bon qualificatif!! ;p

Anne a dit...

J'avais bien aimé moi...peut-être avais-je, à ce moment-là, la libido à plat! ;-D

Jules a dit...

Anne: ohlalalalala pas de détails... :)

Anjelica a dit...

j'en ai ouvert un autre, il y a quelques mois et son univers ne m'a pas parlé non plus, alors je l'ai refermé sans regret...

Marie a dit...

Et bien, Lucia est un de mes ateurs étrangers préférés....Je trouve ses livres très frais et bien dans l'air du temps...Peut-être trop à ton goût.
Son meilleur, selon moi, et j'ai vu dans les commentaires que certains n'étaient pas d'accord avec moi, c'est Cosmofobia.
Sa plume est parfois crue, presque trop à certains moments mais elle n'est, ô grand jamais !, déplacée.
Entre cynisme et réalisme, Lucia nous offre dans chacun de ses roman (parfois bons et parfois assez moyen.) une douce critique de notre société...et, au fond, c'est peut-être cela qui dérange...