mercredi 15 octobre 2008

La Recrue du 15 octobre: Julie Gravel-Richard, Enthéos.

Taciturne et un peu misanthrope, Thomas a perdu la foi mais il ne réussit pas à perdre espoir, à faire table rase du passé. Poursuivi la nuit par des cauchemars où se profile la Grande Courtisane, surnageant le jour entre ses cours de grec ancien et la lecture des Nourritures terrestres, Thomas essaie de se réinventer en se reniant. Tiraillé entre sa raison et ses passions, il repousse toujours plus loin la coupe de sang qui lui est tendue. Ce sang qui tapisse les murs de ses souvenirs et qui le hante.

La Recrue de la Recrue est une rédactrice de la Recrue! Ne manquez pas d'aller voir ce que les autres collègues pensent d'Enthéos!


Un démarrage plutôt lent et des rêves un peu plus ésotériques que les miens ont, au départ, assombri ma lecture, mais que pour une courte période. Arrivée à la page 153, j’ai eu un frisson et j’ai su que Julie, à travers ses mots, avait provoqué chez moi le déclenchement d’une série d’émotions qui allaient m’accrocher à son livre jusqu’à la fin !


« Elle se laisse glisser de la chaise berçante, à genoux sur le sol, elle remplit son verre, fait de même pour Thomas. Elle se tient très près de lui.

Elle le regarde gravement.

-Il faut que ce que tu as là…

Elle met son index sur son cœur.

-...ait la priorité sur ce que tu es là.

Et elle met doucement son doigt sur son front. Thomas lui prend la main. La remet sur son cœur. Il la regarde dans les yeux. Et répète, malgré lui, sa phrase fatidique :

… »


C’est ici que j’ai aperçu une brèche dans le combat de Thomas, ce combat contre la vie, la mort, les souvenirs, les démons intérieurs et l’incertitude de l’avenir.


Il y a une proximité dans le personnage de Thomas qui m’a plu. Il pourrait être vous ou moi, il n’est pas un super héro, il veut tout simplement vaincre une peine déchirante suite à un événement tragique, à sa manière, relativement seul et en tentant d'orienter sa vie. Il obtiendra du support malgré lui…


Il y a déjà plus d’un mois que j’ai fait la lecture d’Enthéos et le souvenir que j’en garde est en partie relié à son auteure. Je suis encore impressionnée par ses par ses connaissances variées telles que la mythologie grecque, la littérature et la théologie. Son érudition, son expérience personnelle et le décor de Québec forment un puzzle vraiment digne d’intérêt.


La fin de son premier roman m'a fait sourire et m'a aussi laissée perplexe. Quant au talent de cette collègue de La Recrue, je n'ai vraiment aucun doute!

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