Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la très jeune Amory Clay se voit offrir par son oncle Greville un appareil photo et quelques conseils rudimentaires pour s’en servir. Elle ignore alors que c’est le déclencheur d’une passion qui façonnera irrévocablement sa vie future.
Un bref apprentissage dans un studio et des portraits de la bonne société laissent Amory sur sa faim. Sa quête de vie, d’amour et d’expression artistique l’emporte bientôt dans un parcours audacieux et trépidant, du Berlin interlope des années vingt au New York des années trente, de Londres secoué par les émeutes des Chemises noires à la France occupée et au théâtre des opérations militaires, où elle devient l’une des premières femmes photoreporters de guerre.
Sa soif d’expériences entraîne Amory vers d’autres conflits, des amants, un mari, des enfants, tandis qu’elle continue à poursuivre ses rêves, à combattre ses démons.
À travers le destin singulier et l’objectif téméraire d’une femme indépendante et généreuse, William Boyd nous promène au gré des événements les plus marquants de l’histoire contemporaine.
Une ode magnifique à la liberté des femmes !
Un beau portrait de femme en avance sur son temps qui a multiplié les aventures
professionnelles et très peu les personnelles… Une femme qui a su garder un certain contrôle sur sa vie jusqu'à la dernière heure.
Née dans une famille d’artistes, son frère écrivait des
poèmes, sa sœur jouait du piano à travers le monde et son père était écrivain
jusqu’à ce qu’il revienne de la guerre, Amory Clay a tiré son épingle du jeu
grâce à son oncle Greville qui lui offrit son premier emploi en tant que photographe. Dès le début du roman, on apprend que le père de notre héroïne souffre d’un choc
post-traumatique et qu'il commet un geste irréparable envers Amory. Je ne peux vous en dire plus, mais je dois
dire que cette femme s’en est très bien sortie suite à ces événements... Un miracle!
Dans mon cas, c’est un premier roman de Boyd et je dois dire
que j’ai particulièrement apprécié sa plume.
Il y a une fluidité dans le texte à laquelle je ne m’attendais pas car s’il
a construit une histoire autour des quelques photos de Mme Clay,
j’ai eu l’impression de lire une biographie chronologique autorisée! Basée dans sa dernière résidence en 1977,
Amory Clay revient sur ses souvenirs et ses plus grands portraits. Sa famille, au même titre que ses amoureux
(tous extrêmement charmants – photos à l’appui!), occupent une grande place dans
ses flashbacks. Elle a couvert la deuxième guerre mondiale et celle du Vietnam
risquant sa vie pour son métier de photographe, sa vraie passion.
Elle a fréquenté la bourgeoisie dans les grands bals, tiré des portrait
compromettant et s’est intéressée à l’art abstrait. Sa carrière a été très riche et variée. Il y avait certainement matière à écrire un
roman et William Boyd lui rend un bel hommage.
Les vies multiples
d’Amory Clay est un récit passionnant qui nous entraîne à Londres, à New
York, au Vietnam, en Écosse et en France.
C’est un petit pavé que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt et que je recommande de ce pas.
Un court vidéo pour comprendre la démarche de l'auteur qui parle très bien français:
https://youtu.be/D0k38KbFX7E
3 commentaires:
Un livre qui fait voyager dans son fauteuil !
J'ai lu de Boyd: La Vie aux aguets que j'avais bien aimé alors je note ce titre avec intérêt.
Alex: oui et disons qu'en prime la dame n'avait pas une vie ennuyante du tout!
Suzanne: alors, je te le conseille et je note ton titre!
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