samedi 7 avril 2007

Highwater, Olga Duhamel-Noyer.

Vers Highwater, dans le silence des sentinelles intérieures qui serpentaient autour du domaine la nuit, se décidait chaque chose. Les actions se mettaient en marche sans parole, sans ouvrir la bouche, sans remuer les lèvres. Maintenant, je grelottais. Je me lavais deux fois par jour depuis une semaine pour me réchauffer. Et c'était une telle souffrance parfois quand passaient derrière mes yeux les côtes douces et bleues de la Méditerranée, dans le souvenir, avec des images fugaces, sans texture, qu'il était impossible de retenir.



Prix Grafika, catégorie couverture de livre, je m'aventure à la bilbiothèque pour voir cette belle couverture, je lis le quatrième de couverture, le tout me semble poétique, j'emprunte le livre... J'ai lu 153 pages sans rien comprendre, sauf les passages évidents de sexe bestial et pas très appétissants... Qui est Venise? Ah! d'accord la narratrice est une femme et elle est amoureuse d'elle... Il y a beaucoup de moustiques, de "rôdeurs" et de forêts denses... Il y a bel et bien un plan, mais je suis complétement égarée... J'ai cherché de l'aide sur le web et ce magazine d'actualité littéraire gaie et lesbienne est venu m'éclaicir les ombrages...

Le cadre de cette histoire est une ville frontière nommée Highwater, lieu imaginaire plein d’insectes et de végétation luxuriante, où l’on trouve une mine abandonnée qui structure le récit. L'auteure commence par nous présenter une carte de la mine, puis elle donne à chaque chapitre un titre correspondant à un emplacement différent. Au niveau de l'histoire, la narratrice part à la recherche de Venise, une femme qui a été son amante et dont elle est très amoureuse. Il s'agit d'une véritable course folle. Venise est simultanément partout et nulle part, et tout comme Highwater, elle se révèle insaisissable et fuyante. Le labyrinthe du lieu et celui de la mémoire finissent par se rejoindre à travers cette quête de la femme aimée et perdue.Olga Duhamel-Noyer écrit en prose poétique, un style qui n’est pas sans rappeler Julien Gracq. Ainsi, Highwater s'avère un roman à la fois déroutant et attirant, inquiétant et sensuel, qui oscille en permanence entre passé et présent. Dans cet univers, le dépaysement est non seulement géographique mais également littéraire, notamment grâce à une écriture très imagée. Le fil conducteur du roman suit une métaphore filée qui associe les sentiments aux multiples recoins de la mine.Highwater fait penser à l’un des premiers polars lesbiens, After Dolores (1988), écrit par la new-yorkaise Sarah Schulman, dans lequel la narratrice évoquait elle aussi le souvenir obsessionnel de son amante. Au final, Highwater s'avère un livre très original qui sort des sentiers battus et qui vous fera découvrir Olga Duhamel-Noyer, une jeune et nouvelle écrivaine de talent.

Si le sujet vous intéresse... moi, je le classe dans le département des oubliettes... Comme quoi l'emballage n'est pas toujours significatif du contenu!



2 commentaires:

Anonyme a dit...

sortie des japonais ? tu m'a bien donné envie avec les 4 tomes ... aprés mes chinoiseries

Anonyme a dit...

Cela m'a l'air effectivement bien compliqué.