mercredi 16 février 2011

Infinis, John Banville.

Adam Godley, un brillant mathématicien - spécialiste de l’infinité des infinis, et de la possibilité d’univers parallèles - repose dans sa chambre, au seuil de la mort. Autour de lui, dans une maison à l’atmosphère oppressante, le veillent sa deuxième épouse, sa fille - une adolescente fragile -, son fils, accompagné de sa femme, Helen, une comédienne à la beauté troublante.
En un jour, en un lieu, ce monde mortel et imparfait va recevoir la visite invisible des dieux de l’Olympe, des dieux à l’esprit facétieux, qui vont se plaire à prendre la place des humains pour satisfaire leurs désirs illicites. Zeus, follement épris d’Helen, se fera passer le temps d’une nuit pour son mari afin de jouir de ses charmes. Puis en prenant l’apparence de Rody, le fiancé de la fille d’Adam, il poursuivra son œuvre de séduction.

Hermès, le fils de Zeus, est le narrateur espiègle de cette tragi-comédie ensorcelante, qui évoque le Songe d’une nuit d’été, en illustrant la folie de l’amour et des actes qu’il peut nous pousser à commettre. Hermès se déguisera lui-même en fermier pour conquérir l’une des servantes, sans se soucier des conséquences. Ainsi la présence des dieux va bientôt faire exploser les tensions jusque-là silencieuses, exaspérer les drames, tandis qu’Adam, toujours mourant, revit dans son esprit le souvenir de ses années passées.

En s’inspirant de l’Amphitryon de Kleist, Banville mêle les genres avec virtuosité, dans une langue iridescente et poétique. Le texte oscille constamment entre gravité et ironie. Le réel et le merveilleux se répondent, donnent une profondeur envoûtante au récit. En mêlant des questions métaphysiques et humaines, Banville ne cesse d’interroger le sens de notre existence, son mystère et sa beauté.

Merci aux Éditions Robert Laffont et au Blog-O-Book pour cet envoi. Malheureusement je suis dans l'impossibilité de compléter la lecture de ce partenariat! C'est donc à la page 92 que je m'arrête, la frontière entre le réel et le merveilleux y étant si mince que je m'y perds sans cesse. Je n'y retrouve pas la sensibilité de La mer et le côté humoristique de Banville me plaît un peu moins. Je pensais que cette aventure serait plaisante, mais lorsqu'on se retrouve à relire 2-3 pages pour bien saisir ce qui est en train de se passer, c'est loin d'être agréable. Je pense que ce livre gravite dans des sphères que je ne puis atteindre... Toutes mes excuses auprès des expéditeurs.

En lectrice plus consciencieuse, Moustafette a terminé sa lecture et a mieux compris que moi le scénario!

9 commentaires:

moustafette a dit...

Je relis la présentation de l'éditeur et je cherche encore "la profondeur envoûtante" !...

Jules a dit...

Moustafette: ouf oui... pas vu!

Mylvac52 a dit...

Malgré ton avis mitigé, j'ai quand même bien envie de découvrir ce roman ! Le résumé est très tentant ! Je me le note et à l'occas', j'essaierai de le trouver !

Jules a dit...

Vilvirt: alors là, je te trouve bien téméraire!! :) Non, je rigole, je suis certaine que le genre plaira à bien des gens!

Joelle a dit...

Je vais donc me contenter de n'avoir que "La mer" de cet auteur dans ma LAL ! Le résumé me file un mal de tête à lui tout seul ;) mdr !

Ys a dit...

Le résumé déjà ne me tente pas, les dieux sur Terre, bof bof, pas envie de cette humour-là...

Jules a dit...

Joelle: oui, mais ça avait l'air amusant... un peu, non?

Ys: on passe, on passe!

Sabbio a dit...

Comme Vilvirt, je note tout de même, l'idée de départ me séduit!

noann a dit...

Je n'ai pas du tout aimé ce roman, qui est lourd dans son écriture, tarabiscoté à l'extrême, difficile à comprendre. En effet, la frontière entre le réel et le divin est intangible et les dieux parlent comme des hommes, ce qui m'a fortement déplu.
Il y a surabondance de détails dans les descriptions trop longues et trop compliquées