samedi 11 avril 2015

L'encre mauve, Florence Meney.

Quand le patron et mentor de Laura, le vieil éditeur Aurélien Laflèche, passe soudainement l’arme à gauche, l’univers de l’éditrice quadragénaire vole en éclats. Le successeur est un jeune tyran sans esprit qui menace l’intégrité de la maison. La tension monte quand Laura reçoit d’un élégant juge à la veille de la retraite un manuscrit dont les pages inquiétantes finiront par l’habiter. Que cherche au juste ce magistrat qui préside un procès retentissant ? Et l’homme qu’il juge, qui a massacré sa famille, mérite-t-il toute cette haine que lui crache au visage un Québec horrifié, galvanisé par les médias ? Comme le constateront les deux inspecteurs de la Brigade des crimes majeurs amenés à se pencher sur l’écheveau complexe des relations unissant les protagonistes, la mort rôde, omniprésente. Qui sait où elle frappera encore?
 
Trois cadavres retrouvés dans la résidence d'un haut gradé de la Sureté du Québec et le directeur d'une maison d'édition qui décède d'un arrêt cardiaque.  Rien en commun.  C'est ce que le lecteur pense au début... Mais imaginez que tous ces personnages soient assis sur le rebord très large d'un entonnoir et que tout le monde glisse tranquillement vers le bas pour se retrouver collés les uns aux autres.  Florence Meney a réussi à bien tricoter pour que les liens soient naturels et que l'histoire prenne une tangente plausible.  C'est le genre de polar dans lequel nous connaissons le coupable dès le début et c'est une forme que j'admire beaucoup.  Lorsque les coupables ne sont pas connus, l'auteur peut nous raconter à peu près n'importe quoi.   Lorsqu'il est connu, je pense que l'effort est encore plus grand de la part de l'auteur pour réussir à étonner ou surprendre son lecteur.  C'est un pari gagné.  L'encre mauve est un roman que je quittais à regret.  D'abord parce que le monde du livre y est impliqué et parce que j'avais hâte de découvrir ce qui se tramait avec un des personnages clé de l'histoire.

Mise à part l'utilisation du mot "ours" sous toutes ses déclinaisons (mal léché, solitaire, etc.) que j'ai trouvé redondant, je n'ai rien à reprocher à ce roman.  Avec des petites touches d'actualité - le printemps érable, l'affaire Guy Turcotte -  le polar se situe bien dans le temps.

L'encre mauve est un polar avec une intrigue captivante que je vous recommande fortement.

Florence Meney est présente au Salon du livre de Québec, voici son horaire au kiosque #39:

Samedi : 16h à 17h
Dimanche : 12h30 à 13h30
 
ISBN: 978-2-89711-192-2

4 commentaires:

Marguerite a dit...

Tiens je ne connais pas mais il me tente beaucoup ! Belle découverte!

Suzanne a dit...

Je ne connais pas non plus. Je prends note avec intérêt et curiosité.

Suzanne a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jules a dit...

Marguerite et Suzanne: contente de vous faire découvrir Florence, elle est vraiment sympathique en plus!