En refermant ce recueil qui rend hommage aux libraires, j'étais un peu attristée de constater que je n'avais pas mon libraire. Ce personnage qui vient à votre secours lorsque vous ne savez pas (ou plus) quoi lire. Celui qui peut vous amener au-delà du rayon "meilleurs vendeurs". Certains se réjouiront en me lisant, si je dis que c'est le prix à payer parce que je fréquente surtout les librairies de grande surface et très peu les librairies indépendantes. C'est vrai, mais sachez que je ne les évite pas du tout, mais le fait est que très peu sont sur ma route de tous les jours. Il m'arrive, à l'occasion, de sortir de ma route "commerciale" et de fréquenter "les autres". Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, ce n'est pas le but de ce billet. C'est un autre débat...
Faute d'un vrai libraire sympathique et compétent, je n'ai jamais été en reste. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai souvent été influencée par des lecteurs assidus. Je pense à mon voisin M. G. qui possédait toutes les BD de Tintin et une quantité astronomique de livres sur l'astronomie (nous étions à l'école primaire!). La bibliothèque de mon école secondaire où j'étais souvent la seule le midi à regarder Le Géo (depuis j'ai un faible pour les Atlas). Je pense aussi à mon père qui aimait également les BD (Astérix, Les Daltons) et les livres format poche... Ma grand-mère qui possède une bibliothèque vitrée construite à même le mûr où mon grand-père (décédé avant ma naissance) entassait les livres en rangées doubles! Des livres interdits à l'époque, dans les années 40 et 50. Jusqu'à maintenant, il m'est impossible de faire une visite dans cette maison sans ouvrir les portes et fouiller dans ses pages jaunies, impressionnée par les dates de publication. Ensuite, une voisine, chez qui je gardais le fils tous les soirs. Chez elle, toute la collection de "Anne et la maison aux pignons verts" et des tas de volumes traitant de la construction et la compréhension de soi-même... La mère de mon premier petit copain où des boîtes débordantes de livres Harlequin peuplaient tous les placards de leur sous-sol. Ma mère qui n'a jamais lu un livre de sa vie, m'a fait découvrir les livres de recettes ("La cuisine raisonnée" me vient à l'esprit en ce moment!). Une amie, Annie, qui m'offre des livres à mon anniversaire et bombarde ma boîte de courriel de suggestions... Il y a auss mon mari qui contribue à garnir nos rayons. Tous ces magazines mensuels, ces journaux, ces sites internet où j'ai puisé bien des idées lecture. Tous les blogs en progression où la sélection est vaste et si bien commentée. J'en oublie, certainement. Les goûts, les styles se mélangent, j'en prends, j'en laisse, selon l'humeur, selon l'envie...
Jusqu'à maintenant je me débrouille bien et ce n'est pas demain que je mettrais une petite annonce dans le journal "recherche libraire désespérément", mais si l'occasion se présentais, je ne lui tournerais point le dos...
VLB éditeur, 2000. 216 p
5 commentaires:
J'approuve totalement, les vrais libraires manquent cruellement!
Bon, tu es quand même très bien entourée... Et cette bibliothèque grand-paternelle semble être une malle aux trésors !
Ah moi j'ai cette chance d'avoir "mon libraire". Celui qui dés que nous passons la porte de son magasin, tous les quatre (nous y allons en famille) vient nous faire la bise. Et nous parlons de livres mais aussi de tout et de rien. Oui, nos deux familles sont devenues amies. Il connait nos goûts alors nous conseille vraiment bien. Et puis avec lui travaille une personne qui est spécialisée en jeunesse, et elle aussi me conseille très bien. J'ai beaucoup de chance !
C'est vrai que parfois les libraires manquent...
Comme Bellesahi, j'ai la chance d'avoir une libraire qui est une amie... C'est un luxe!
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