Mitsuba, Aki Shimazaki.

Quand la compagnie d'import-export Goshima de Tokyo se propose d'affecter Takashi Aoki a sa succursale de Paris, ce jeune employé prometteur se trouve à un point tournant de sa vie puisqu'il vient de rencontrer enfin la femme avec qui il souhaite fonder une famille, Yûko Tanase. Mais il sait aussi que les lois silencieuses et impitoyables de sa société, à l'intransigeance impériale, peuvent écraser d'un doigt les relations humaines des êtres qui ne font pas partie des puissants. Qu'adviendra-t-il alors de la promresse des amoureux, faite au café Mitsuba ?

Mitsuba: trois feuilles. Non seulement, la page couverture est à l'image du titre, mais elle représente aussi très bien ce qui se retrouve à l'intérieur. Beaucoup de délicatesse, de légèreté et de romantisme, le tout pimenté de culture japonaise et de clins d'oeil à nous, le Québec (l'auteure vit à Montréal depuis 1991). Sans longueur et sans superflu, on y revit les instants du premier coup de foudre, mais à la japonaise: avec respect et subtilité. Le glossaire est très court, mais instructif en ce qui concerne la culture japonaise. Ce qui peut parfois nous paraître tout à fait normal ici, semble parfois l'être un peu moins là-bas. Pour vous donner un petit exemple, qui vous fera sourciller: Aïsaïka: homme qui traite sa femme avec égards. Je n'en dis pas plus, à vous d'en découvrir le contexte!

Définitivement, un coup de coeur pour les âmes sensibles et ceux qui aiment les sushis!

Extrait (p.70-71):

-À propos, les femmes québécoises, comment sont-elles?

Elle sourit:

-Bonne question! Elles sont comme nous, les femmes de Kobe.

-Comme vous? Qu'est-ce que ça veut dire?

Elle répond, l'air très fier:

-Nous somme vivantes et créatives!

Leméac/Actes Sud, 2006. 153 p.