Paris 1969. Marc Elern a dix-huit ans. Il vient de perdre sa mère. C’est dans un état second qu’il passe le bac, partagé entre la douleur et la passion qu’il éprouve pour Alba, jeune infirmière qu’il épie dans l’immeuble vis-à-vis du sien, fenêtre dans la nuit. Pour elle, il veut quitter l’appartement familial où il vivait avec son père et sa petite sœur Cathy, dix-sept ans, aveugle de naissance. Pardonne-moi, j’ai rencontré l’amour... Mais, éjecté du jardin vital de l’enfance, Marc est perdu. Le deuil va faire de ce jeune homme inachevé un amoureux chronique, hanté par le corps des femmes qui portent la vie, l’amour et la mort, et dont la maladie, parfois, tue la beauté. Après Alba il s’éprend d’Aline, trente-huit ans, divorcée, une jolie maman. Seule la mort doit les séparer. Ils veulent fonder une famille à eux, mais Aline ne tombe pas enceinte, et, détaché d’elle physiquement, Marc finira par la quitter. Il erre ainsi d’une femme à l’autre, d’un âge au suivant, enfant toujours en quête du paradis premier, sa mère disparue sans un mot d’adieu. Toujours en quête du grand amour...
Plus de 175 pages consacrées à Alba sur 201, je ne dirais pas que Marc erre de femmes en femmes! Je n'ai pas ressenti la tristesse de Cathy et de Marc vis à vis la mort de leur mère et si un personnage de ce roman a éveillé quelque chose en moi, c'est bien Tom, l'ami d'enfance de Marc. Malheureusement, il est très peu présent et c'est dommage parce qu'il avait bien quelque chose à raconter du fond du ventre, de vraies émotions... C'est mon premier Queffélec et je m'attendais à autre chose de ce grand amoureux de la mer que j'ai si souvent vu en entrevue et dont je trouvais le discours cohérent et passionnant. Il faut souvent lire entre les lignes, je suis trop terre à terre pour apprécier...
"Elle était la femme de ma vie, nous aurions des enfants, une cabane au Canada, un grand voilier sur les flots bleus, un hamac entre deux cocotiers, une boîte de grains de riz pour chaque fois où l'un tromperait l'autre, et quand nous mourrions dans quelque mille ans la boîte serait vide..." (p.71)
Le sacré fantasme français de la cabane au Canada! Dites-moi, seriez-vous vraiment prêts à faire 7 heures d'avion pour atterrir au fond de notre belle forêt remplie de bêtes sauvages, de moustiques gros comme des Pékinois, sans eau et sans électricité?! C'est pas joujou et encore moins romantique, le hamac entre deux cocotiers oui! C'est cliché, mais fantasmagorique à 100%. De grâce...
5 commentaires:
Pour avoir fait les 7h d'avion et atterir dans une cabane au Canada (c'était à Val-jalbert, au Saguneau) je sais que moi, je préfère largement attérir à Montréal ;-)
Mais ce n'est qu'une question de goût...
Par contre, je n'ai jamais rien lu non plus de Queffélec, mais bien que ton avis ne soit pas tentant, j'essaierai probablement un jour.
Alors si je comprends bien, ce livre est pas renversant, je n'ai moi aussi jamais rien lu de Queffélec et pourtant il a pas mal de succès.....
Pour les 7h d'avion oh la la ! pour ma part c'est non!non!non! même si dans la cabane il y avait trésor !! et oui à ce point là.
Il y a bien longtemps j'ai lu 'les noces barbares' et j'ai bcp aimé.
J'en ai un autre dans mon challenge, je verrais bien, si j'apprécie ou pas !
Emeraude: Val-Jalbert?! Essayais-tu de t'exiler?! :) Tu aimerais certainement Québec...
Boo: Non son seul bon côté, il n'a que 201 pages! Je n'aurais pu en subir plus!
Anjelica: j'attends tes commentaires...
Ma Jules, il faudrait que tu lises "Les noces barbares"! Récemment j'ai lu "happy Birthday sara!" qui m'a plu mais qui ne m'a pas transportée contrairement aux "Noces barbares".
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