mardi 21 août 2007

La rentrée...

Pour découvrir un auteur et/ou parce que l'histoire m'attire, en rouge... Nothomb, Claudel, Besson, Grass, King, Poivre d'Arvor et presque tous... Le Figaro ne risque pas de jouer sa réputation! Disons qu'il a été prudent en misant sur des chevaux gagnants (comme à chaque année!). Que fait-il des 707 autres dans la course?


Source: Le Figaro
En deux mois, 727 livres seront publiés. C’est un nouveau record dans la production éditoriale. «Le Figaro» vous présente ceux dont on va parler.

« À l’abri de rien », d’Olivier Adam
Voilà un postulant aux meilleurs prix littéraires. Dans « À l’abri de rien » (Éditions de l’Olivier), Olivier Adam se met dans la peau d’une femme à la dérive, qui abandonne son mari et ses deux enfants pour aider des réfugiés clandestins. Nous sommes dans une ville du nord de la France qui pourrait bien être Sangatte.

« L’Aube le Soir ou la Nuit », de Yasmina Reza
C’est le livre dont tout le monde parle mais que peu ont lu. L’éditeur Flammarion a bien voulu en lâcher le thème : Yasmina Reza « a suivi Nicolas Sarkozy pendant plusieurs mois et dessine le portrait d’un homme parti à la conquête du pouvoir ». On connaît le talent de l’auteur d’«Art», son sens de l’observation inégalé. En quel objet littéraire a-t-elle transformé son sujet ? Réponse à la fin de la semaine.

« J’ai tant rêvé de toi », d’Olivier et Patrick ­Poivre d’Arvor
« J’ai tant rêvé de toi » (Albin Michel) des frères Poivre est dédié à Solenn. L’héroïne s’appelle Youki Roussel, c’est une jeune femme qui se rend à Prague en quête de son père biologique devenu un poète nobélisé. Elle ne rencontrera que des apparences. Le roman constitue surtout une recherche désespérée de ses origines.

« Fin de l’histoire », de François Bégaudeau
Dans « Fin de l’histoire » (Verticales), l’auteur d’ « Entre les murs » commente la conférence de presse de Florence Aubenas donnée après sa libération (elle fut prise en otage en Irak durant cinq mois). L’auteur fait de la prestation de la journaliste un spectacle comique. Pour lui, c’est « la preuve irréfutable » de l’émancipation des femmes. Le sujet fera débat.

« Dans le café de la jeunesse perdue », de Patrick Modiano
Un nouveau Modiano est toujours un événement. Et «Dans le café de la jeunesse perdue» (Gallimard) traite des thèmes chers à l’écrivain. En effet, le personnage principal est une jeune femme, mariée, qui a disparu. Elle est évoquée par différents narrateurs qui l’ont plus ou moins connue. Il est question d’un détective qui enquête sur sa disparition. Et toujours Paris en toile de fond (sortie le 11 octobre).

« Tom est mort », de Marie Darrieussecq
Dix ans après la disparition de Tom, alors âgé de quatre ans et demi, sa mère se souvient. Elle se remémore la vie avec Tom, la mort de Tom, puis sa vie avec Tom mort. Ses émotions ressurgissent, intactes. La romancière, qui s’était fait connaître avec « Truismes », livre cette fois un texte réaliste (P.O.L).

« Le Cimetière des poupées », de Mazarine Pingeot
Une mère tente d’expliquer dans une longue lettre adressée à son mari les raisons pour lesquelles elle a tué et congelé, à sa naissance, l’enfant qu’elle avait porté en secret. Avant même sa mise en vente, le roman (Julliard) a déjà fait parler de lui. En effet, Véronique Courjault, qui a avoué un double infanticide après la découverte de bébés dans son congélateur, s’est reconnue dans l’héroïne. Elle s’est étonnée publiquement qu’une romancière, ayant de surcroît personnellement souffert d’atteinte à la vie privée, s’empare de la sienne, alors même que l’instruction n’est pas close.

« Ni d’Ève ni d’Adam », d’Amélie Nothomb
La romancière renoue avec l’autofiction. Comme « Stupeurs et tremblements », (1999), « Ni d’Ève ni d’Adam » (Albin Michel) met en scène Amélie au Japon, à l’âge adulte. Mais, cette fois-ci, il est question de son idylle avec un surprenant Tokyoïte, étudiant en français.

« Le Rapport de Brodeck » de Philippe Claudel
L’intrigue des «Âmes grises» se déroulait dans un village à quelques kilomètres des champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Dans «Le Rapport de Brodeck» (Stock), c’est la Seconde Guerre mondiale qui est en toile de fond, tandis qu’au premier plan se déroule un fait divers dans une bourgade d’Alsace.

« Belle-sœur » de Patrick Besson
« Belle-sœur » (Fayard), un homme sans qualité déclare son amour à la fiancée de son frère, un acteur beau comme un dieu. Annabel est versatile : lequel choisira-t-elle, entre le gentil loser et l’odieux célèbre ? En attendant qu’elle se décide, son soupirant se met avec Sophie, une fromagère arriviste. S’ensuit un chassé-croisé d’amants et d’enfants…

« Cendrillon », d’Éric Reinhardt
L’auteur pince-sans-rire du remarqué « Moral des ménages » revient, dans ce roman foisonnant de près de six cents pages au titre énigmatique, sur cette classe moyenne qu’il ne se lasse pas de brocarder (Stock).

« Un vrai roman : mémoires », de Philippe ­Sollers
Il sera (encore) omniprésent. Cette fois, Philippe Sollers nous livre ses Mémoires, avec un titre malicieux « Un vrai roman » (Plon). En octobre, on pourra lui décerner le prix de l’homme du mois : l’écrivain aux multiples casquettes devrait publier également « Guerres secrètes » (Éditions Carnets Nord) et « De Kooning, vite » (La Différence), sans compter quelques livres en édition de poche. Il sera même l’objet d’un essai biographique, « Philippe Sollers ou la volonté de bonheur » (Folio) écrit par Gérard de Cortanze.


« La Baie d’Alger », de Louis Gardel
Avec une langue simple mais si touchante, l’auteur de « Fort Saganne » évoque dans « La Baie d’Alger » (Seuil) un jeune homme pris entre deux rives : entre l’enfance et l’âge adulte, entre l’Algérie et la France, entre l’insouciance et la lucidité. On comprend tout quand, dès les premières pages, l’histoire de ce garçon démarre quelques mois avant ce qu’on allait appeler «les événements ».


« Un roi sans lendemain », de Christophe Donner
À travers le narrateur chargé d’écrire un scénario sur Louis XVII, l’auteur de « L’Empire de la morale » mène une enquête sur le triste destin du fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI. Un prétexte pour mettre en lumière sur les heures les plus sombres de notre histoire, et ce qui s’en suivit (Grasset).

« Un château en forêt : le fantôme d’Hitler », de Norman Mailer
En interrogeant ses origines, son éducation, son milieu familial, Norman Mailer a cherché une réponse à cette question : comment un homme devient-il le plus grand bourreau du XXe siècle ? Par l’entremise d’un « député du Diable », Dieter, un SS, l’auteur brosse le portrait du jeune Adolf, rejeton d’amours incestueuses, fils d’un rond-de-cuir arrogant et violent, adolescent obsédé par la place que lui laissera la postérité (Plon, sortie fin octobre).

« Talk Talk », de T. C. Boyle
William Peck Wilson déteste tant son identité qu’il s’est mis à voler celle des autres. En un tournemain, il subtilise les cartes bleues, les permis de conduire, les réputations. Sa dernière victime est Dana Halter, une jeune femme sourde. Pour se débarrasser de son agresseur parasite, elle le traque dans une course-poursuite furieuse et haletante à travers les États-Unis (Grasset).


« Pelures d’oignon », de Günter Grass
Ces Mémoires, ou les aveux tardifs de Günter Grass sur son engagement volontaire à dix-sept ans dans la Waffen SS, avaient déclenché un débat passionné et houleux à leur parution en août dernier en Allemagne. Après un silence de soixante ans, à « porter sa culpabilité comme une honte », le Prix Nobel a levé un voile de sa vie, et, partant, semé l’inquiétude chez ses lecteurs (Seuil).

« La Physique des catastrophes », de Marisha Pessl
Ce premier roman charma les États-Unis. Marisha Pessl, vingt-huit ans, raconte les tribulations de Bleue, une petite fille précoce orpheline de mère. Ballottée de campus en campus par son père, un universitaire charismatique, elle grandit dans un bouillonnement intellectuel joyeux. Jusqu’au jour où elle tombe nez à nez avec le cadavre de son professeur préféré (Gallimard).

« L’Histoire de Lisey », de Stephen King
Certaines rumeurs avaient mis Stephen King à la retraite, c’était sans compter ce nouveau roman, le plus personnel de son œuvre. Deux ans après la mort de son mari, un écrivain à succès, Lisey décide de pousser la porte de son univers romanesque. Stephen King, qui a toujours dit être hanté par cette question : « Qui je suis quand j’écris ? », explore la création dans ce qu’elle a de plus angoissant (Albin Michel).

Le Soleil Noir de la Puissance de Dominique de Villepin
Dans son essai, l'ancien premier ministre explore dix années fastes de la carrière de Bonaparte : de la brillante campagne d'Italie aux premières complications provoquées par le Blocus continental. Entre-temps, Dominique de Villepin aura étudié l'exceptionnelle ascension d'un homme que rien ne paraît arrêter et qui pourtant ne peut pas ne pas aller à la chute. En dépit du sacre, la victoire de Lodi porte selon Villepin les prémices de la Berezina.

10 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est vrai ça, que fait-il des moins connus tout aussi bon, sinon plus ! Et des pas connus ?
Jules, courrier bien arrivé - mignon le marque-page magnet - et les autres j'aime beaucoup, ils m'aident effectivement à découvrir les auteurs canadiens.
Grand, grand merci.

Caro[line] a dit...

Alors moi, je te conseille "Le rapport de Brodeck" de Philippe Claudel. Je vais mettre un billet en ligne sur mon blog à son sujet dans la journée. Un très beau roman !

J'ai lu aussi "La physique des catastrophes" de Marissa Pessl. Malgré un style surprenant, je n'ai pas accroché.

Et c'est bizarre, ils ne parlent pas du roman de David Foenkinos ? ;-)

Anonyme a dit...

Merci pour toutes ces infos.
J'ai reçu ton enveloppe avec toutes les jolies choses dedans :)
Je t'ai envoyé un mail.
Bisous et bonne journée ;)

Anonyme a dit...

Voilà quand je dis vivement la rentrée, c'est pour toutes ces sorties littéraires.....beau travail jules
merci.

Anonyme a dit...

Hum ! je me laisserais bien tenter pas Cendrillon d'Eric Reinhardt, j'avais bien aimé le moral des ménages. Oui, effectivement, je suis étonnée, on ne parle pas du dieu DF !!!! ;))

Anonyme a dit...

Les rentrées littéraire se suivent et se ressemblent... On ne se mouille pas beaucoup au Figaro!

Jules a dit...

Meria: ça me fait plaisir!

Caro et Val: dieu DF? Qui est ce Dieu? Le Figaro n'a pas besoin d'en parler, je connais un blog qui parle déjà pas mal!!! ;p

Anjelica: Bonne fête ahah! Bonne fête ahah! Contente que le tout te plaise...

Boo: il faut remercier le Figaro!

Naniela: tout à fait Nothomb (que je n'aime pas!) revient à chaque année!!

Katell a dit...

Le Figaro, déjà ce n'est pas ma tasse de thé mais depuis un certain 6 mai 2007 je fuis ce titre!!! Alors sa sélection...elle ne risque pas d'êtrer évolutionnaire ;-D

Anonyme a dit...

Que des auteurs connus, ils ne se mouillent pas !
Et ils ne parlent pas de mon chouchou qui n'est pas David F.

Caro[line] a dit...

@ Cathulu :
Qui est ton chouchou ?

@ Jules :
Je ne touche pas autant de lecteurs que Le Figaro !