samedi 15 mars 2008

Parfum de poussière, Rawi Hage.

Il pleut des bombes sur Beyrouth. Par légions de dix mille, les fléaux s¹abattent sur cette ville déchirée par la guerre civile. Sous un soleil de plomb, on se livre une guerre sans merci pendant que les innocents se terrent dans les abris comme des rats.Bassam et Georges sont deux amis d¹enfance qui ont grandi au milieu de cet enfer de gravats et de sang, dans l¹écho assourdissant des détonations. Les deux voyous vivent de menus larcins jusqu¹au jour où la dure réalité de la guerre vient les rattraper et les contraindre à un choix difficile : prendre les armes ou prendre la fuite. Tandis que Georges est séduit par les idéologies guerrières de la milice, Bassam, de son côté, rêve de s¹enfuir en Europe. Mais ceux qui partent ne reviennent jamais.Salué par la critique anglo-saxonne comme l¹un des romans les plus puissants jamais écrit sur la réalité de la guerre, Parfum de poussière a révélé un écrivain doté d¹un talent de conteur brut et d¹une plume sauvage, hallucinée. Cru et fort comme un direct à l¹estomac, ce premier roman dresse un portrait cinglant de l¹absurdité de la violence qui n¹est pas sans évoquer L¹étranger de Camus, dont le spectre flotte sur ses pages, tachées par la poussière et le sang des hommes.


« Mais tu sais, la kalachnikov, c’est du solide ; l’eau, le sable, ça ne lui fait pas un pli. Le M-16, à côté, c’est de la merde. On dirait un jouet. Crois-moi, la meilleure, c’est la AK-47. C’est pourquoi j’ai changé d’arme, personnellement. Même les Israéliens cherchaient à troquer les leurs contre des AK-47. » (p.164)

Un roman qui décrit bien ce que peuvent vivre des milliers de gens sur notre planète souffrante ! Bassam et George ne sont qu’un exemple d’une amitié altérée par les « camps » qu’il faut rejoindre pour assurer sa survie.

La suite de mon commentaire chez La Recrue. Les avis sont partagés!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

C'est pas bien de nous mettre l'eau à la bouche comme ça pour ensuite nous couper ça très court! ;)