" C'est l'histoire d'une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres.C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C'est l'histoire d'un garçon mélancolique parce qu'il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l'échec de leur mariage.C'est l'histoire d'un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu'il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C'est l'histoire d'une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j'ai vécue : un roman français. "
Si vous n'aimez pas l'homme que représente Frédéric Beigbeder, ne lisez pas ce livre! Si, dans sa tournée médiatique québécoise, on a insisté pour parler du milieu carcéral français, j'ai plutôt trouvé que ce thème prenait le siège de derrière et laissait beaucoup de place aux ancêtres de Frédéric. Moi, j'aime Beigbeider! Un peu comme Guillaume Depardieu, ce sont de mauvais garçons qu'on a pas envie d'aimer, mais qu'on ne peut s'empêcher d'en apprécier les talents et leur petit côté rebelle qui fait toujours craqué (et souffrir!) les femmes...
Je ne savais pas grand chose de lui, mise à part ses écarts de conduite, son film et sa chronique dans le LIRE. L'entrevue accordée chez Les francs-tireurs en septembre était désopilante et même si je n'aime pas Richard Martineau, je pense que Beigbeder avait trouvé son égal pour déconner sérieusement!
Revenons au livre, il y a de très bons passages notables, parfois songés, touchants ou souvent très drôles! Je me suis sentie très loin de la biographie lourde qui écrase tout le texte devant.
Il revient sur ses souvenirs d'enfance qu'il a oublié:
"Ce souvenir est revenu spontanément: il suffit d'être en prison et l'enfance remonte à la surface. Ce que je prenais pour de l'amnésie était peut-être la liberté." (p.46)
Si vous n'aimez pas l'homme que représente Frédéric Beigbeder, ne lisez pas ce livre! Si, dans sa tournée médiatique québécoise, on a insisté pour parler du milieu carcéral français, j'ai plutôt trouvé que ce thème prenait le siège de derrière et laissait beaucoup de place aux ancêtres de Frédéric. Moi, j'aime Beigbeider! Un peu comme Guillaume Depardieu, ce sont de mauvais garçons qu'on a pas envie d'aimer, mais qu'on ne peut s'empêcher d'en apprécier les talents et leur petit côté rebelle qui fait toujours craqué (et souffrir!) les femmes...
Je ne savais pas grand chose de lui, mise à part ses écarts de conduite, son film et sa chronique dans le LIRE. L'entrevue accordée chez Les francs-tireurs en septembre était désopilante et même si je n'aime pas Richard Martineau, je pense que Beigbeder avait trouvé son égal pour déconner sérieusement!
Revenons au livre, il y a de très bons passages notables, parfois songés, touchants ou souvent très drôles! Je me suis sentie très loin de la biographie lourde qui écrase tout le texte devant.
Il revient sur ses souvenirs d'enfance qu'il a oublié:
"Ce souvenir est revenu spontanément: il suffit d'être en prison et l'enfance remonte à la surface. Ce que je prenais pour de l'amnésie était peut-être la liberté." (p.46)
Il revient sur la rencontre des ses parents avec schéma à l'appui et une description de chacun.
"Maman: très jeune, une blonde aux cheveux fins, en robe légère, aux yeux clairs..." (p.71)
"Papa: un jeune homme mince et riche, un peu écrasé pas son grand frère..." (p.73)
Plus loin, il fera un inventaire parental de ce que ses parents lui ont légué: ses goûts, son physique, son caractère, etc.
Vers la fin il dira: "Si ce livre a une chance sur un milliard de rendre éternels mon père, ma mère et mon frère, alors il méritait d'être écrit. C'est comme si je plantais dans ce bloc de papier une pancarte indiquant: "ICI, PLUS PERSONNE NE ME QUITTE". (p.270)
Il parle de sa fille Chloë avec beaucoup de douceur et de regret aussi: le divorce et la garde partagée...
Un peu comme pour Fottorino, j'ai aimé me retrouver dans les souvenirs, le background de ces auteurs, ces personnages publiques qui malgré la richesse, l'enfance dorée (ou pas!), la bourgeoisie et la notorioté en front page ont des obstacles, des souffrances et des bibittes noires enfouies comme vous et moi.
Donc, je le conseille si le personnage vous attire, sinon ce sera d'un ennui mortel parce que je pense que la plupart d'entre nous savons déjà que la prison ce n'est pas le spa chic en bord de mer!
Déjà plusieurs avis sont disponibles chez Blog-O-Book.
24 commentaires:
Je ne supporte pas l'homme et ne lirai donc pas ce livre. Merci du conseil.
J'ai lu Nouvelles sous ecstasy" de cet auteur, et je n'ai pas du tout aimé ! Je ne pense pas lire autre chose de lui pour le moment !
Je suis comme toi! J'ai beaucoup aimé ce livre aussi , sans être une fan de l'auteur que je ne connais d'ailleurs que par quatre de ses livres et pas par les revues "people" que j'évite! Ce dernier est nettement le plus réussi! J'ai passé un bon moment de lecture avec! J'espère qu'il continuera sur cette lancée d'une plus grande sincérité et non sur l'esbroufe!
Le personnage ne m'est pas antipathique... De là à lire son livre... Je ne sais pas, mais pourqoi pas ?
Je ne savais pas que c'était un mauvais garçon... il a vraiment fait de la prison ?
Oui Bladelor, il a été pris en possession de coke (il me semble) et a fait de la garde à vue (de là à dire de la prison, c'est un peu exagéré!), le pauvre chéri. Mauvais garçon? Que doivent en penser les vrais bad boys de banlieue? Ce cher frédéric n'est qu'un bad boy des beaux quartiers!
Donc, Jules, merci du conseil...je ne lirai pas son dernier roman nombriliste :-p
Katell/chatperlipopette
Stephie: une fille avertie en vaut deux! :)
Meria: je pense que celui-ci n'a rien à voir avec ce qu'il a déjà écrit!
Mango: ce livre est un peu dans le même genre que ses chroniques dans le LIRE, une touche humoristique pour faire passer les messages, ça me plaît tout le temps ce genre de truc!
Bladelor: bah c'est connu qu'il aime les fêtes! Il a sniffé de la coke sur le capot d'une voiture!! :|
Katell: non au contraire, je trouve qu'il rend hommage aux membres de sa famille plutôt qu`à lui-même...
Me voilà bien informée par ce commentaire qui va plus loin que la surface des pages. Et que la face du personnage ! Non pas que j'avais vraiment l'intention de le lire (mission oblige !) mais comme on le voit partout, j'aime être au courant. Et parfois, c'est vrai, je me laisse tenter. Je me ferme rarement.
Ma PAL est sauvée ! Car je vais suivre scrupuleusement ton conseil : je ne lirai pas ce livre, étant donné que je n'aime pas Beigbeder et son narcissisme complaisant déguisé sous des dehors de fausse sincérité. Par ailleurs, je n'avais pas du tout aimé "99 francs", je n'ai donc aucune raison de perdre du temps à le lire, d'autant plus que j'ai plein d'autres livres intéressants !
Bonne soirée, Jules !
Je n'accroche pas avec l'auteur... Je vais passer mon tour pour ce titre !
Pas tenté du tout : trop médiatique et trop de tapages autour du livre et de l'auteur, comme pour A. Nothomb.
J'aime beaucoup Beigbeder et attend ce roman en poche avec impatience!
Venise: es-tu en train de me dire que pour une fois j'ai pondu un billet élaboré?! :)
Turquoise: une PAL sauvée, c'est déjà un grand exploit pour moi!! :P
Marie: pas la peine se s'y arrêter dans ce cas!
Yv: tout à fait d'accord pour A.N. des productions à la chaîne pour faire du cash, ça me répugne!
Cynthia: Ouf! Je commençais à avoir peur que ce soit la "haine générale" avec cet auteur!!
Je n'ai rien contre cet auteur. En plus, il paraît que ce livre là est vraiment différent de ses précédents... Alors pourquoi pas !!!
Géraldine: en tout cas, il est moins "paradis artificiel" que les autres!
Une amie à moi vient de le lire et elle a adoré. Moi, j'ai encore des réticences.
Réjean: en tout cas, il permet d'avoir une idée plus humaine de cet homme plutôt que jet-set...
Le personnage me déplaît un peu (même si parfois, c'est tellement con que c'en est drôle) et je n'ai jamais été tentée par ses livres...mais bon, je n'ai jamais essayé, c'est du total préjugé!!!
Karine: tu n'es pas la seule de toute façon, il s'en remettra!!
Comme toi, j'aime bien Beigbeder. Tellement que j'ai lu tous ses livres et mis à part "Au secours pardon" je les ai beaucoup appréciés.
Je lirais évidement "Un roman français".
Anne: j'ai hâte de voir ce que tu en penseras parce que je pense que c'est assez différent...
A voir...
J'ai bien aimé certains Beigbeder et détesté d'autres alors que faire ?
Pour l'instant, je ne suis pas décidée, je vais encore attendre.
J'ai déjà dit tout le mal que je pensais de ce roman et de cet auteur. Je tire un trait dessus.
Bizarrement, moi qui suis une très grande fan des écrits de Beigbeder (un peu moins de l'homme en lui même, mais j'apprécie le personnage), je n'ai pas du tout accroché à Un roman Français. A mon goût, Beigbeder perd de sa force créative dans l'authenticité, dommage...
je suis comme toi, j'ai bien aimé ce livre que j'ai trouvé très bien écrit et parfois drôle, assez sincère j'ai passé un bon moment de lecture
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