dimanche 20 novembre 2011

La confusion des peines, Laurence Tardieu.

PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR:
« J’ai toujours su qu’un jour, ce livre, je l’écrirais. Il m’a fallu du temps. Il m’a fallu écrire d’abord d’autres livres, plus doux, plus feutrés, inventer des histoires, sans doute tentatives d’approche de celui-ci. Un jour d’août 2009, parce qu’il ne pouvait plus en être autrement, j’ai su que j’allais enfin affronter ce autour de quoi j’avais toujours tourné.
On écrit de très loin. De ce qui ne peut se dire. Vient un moment où écrire, c’est aller chercher tout ça, qui se tenait enfoui, secret, pour le libérer enfin, afin de pouvoir continuer à vivre.
La confusion des peines, c’est le livre d’une fille pour son père. La fille, la narratrice, prend appui sur le silence qui depuis dix ans a entouré la condamnation de son père et, dans le même temps, la mort de sa mère, pour tenter de retracer un cheminement : qui est cet homme, qu’enfant elle a aimé d’un amour fou, qui lui apparaissait tellement au dessus des autres, qui un jour s’est brutalement retrouvé condamné pour corruption, et qu’aujourd’hui elle ne sait plus rejoindre ? Comment comprendre, accepter, qu’un homme n’est pas un mais multiple, secret, contradictoire, faillible – humain ? Et, ce cheminement étant fait, comment sortir du silence qui la lie depuis toujours à ce père, si proche et si lointain, pour s’arracher à lui et exister enfin ?
N’être plus la fille, devenir une femme ? La confusion des peines, c’est cette expérience : celle, miraculeuse, que permet l’écriture : passer d’une rive à une autre – naître, enfin. » Laurence Tardieu

MON AVIS:
J'ai l'habitude de lire un Tardieu en claquant des doigts. Cette auteure française est maintenant une chochou puisque je lis systématiquement tout ce qu'elle nous donne! Dans le but d'être plus active sur mon blog et surtout de lire un peu plus, je me suis jetée sur son petit dernier. Hum... je suis (pour la première fois!) déçue. "C'est l'histoire du combat de l'amour et du silence" (p.31) C'est clair que je me suis à nouveau retrouvée devant une relation parent-enfant défaillante. Tout juste après De Vigan, j'ai trouvé ce récit plus décousu. Toutes les deux font référence à des "trous" de mémoire et à la pertinence de mener à bien cette écriture. Elle est bénéfique dans les deux cas, mais pour Tardieu, j'ai eu l'impression de passer par Rome pour arriver à Rio!

Des mères aimantes mais peu démonstratives, des pères aimant mais peu présents. Classique on dirait bien. De plus, j'ai éprouvé un grand malaise dans certains chapitres puisque l'instrusion dans leur intimité est parfois très forte. Je pense à la scène du lavabo pour ceux qui ont lu le livre. Bon, si ça peut faire du bien à l'auteure d'en parler, tant mieux, mais pour moi tous ces passages n'ont rien ajouté à mon appréciation de cette histoire de famille. J'ai eu l'impression de souvent tourner en rond comme si quelqu'un essayait sans cesse de me présenter un super projet sans jamais aboutir à un démo. Les extraits où il est question de sa maman sont assez touchants, mais pour le reste, je n'ai pas succombé à son écriture. Donc, je suis reste en ligne pour le prochain et regrette un peu cette petite tache à son dossier.

4 commentaires:

Émeraude a dit...

Tiens c est marrant moi je l ai de vigant juste après tardieu et j ai trouve le de vigan vraiment peu digne d interêt !

Jules a dit...

Émeraude: ah! oui effectivement, c'est marrant! :)

Virginie a dit...

Aucun Tardieu à la biblio ici pffft!

Et heu, si je me trompe pas, c'est moi qui te l'avais fait découvrir non? Après l'avoir découvert par Éric.

Jules a dit...

Virge: ici pas de Donoghue en français (Room) et pas le dernier Mengestu!! Je ne sais plus qui des deux m'a fait découvrir, mais depuis elle fait partie de mes auteurs préférés!