Le parfum de la tubéreuse, Élise Turcotte.

Professeure de littérature dans un collège de Montréal, Irène retourne enseigner après un long congé de maladie. Le désir de faire voir à ses étudiants le pouvoir de résistance qu’exerce la poésie est toujours là. Et ni un contexte politique assez sombre, ni Théa, sa perfide alliée, ni même la mort n’arrivent à l’éteindre. C’est qu’à l’horizon le printemps rougit, et bientôt l’engagement d’Irène dans la révolte grandissante la forcera à renoncer à son travail.  Mais ce n’est pas fini pour elle, car la voici ensuite obligée de donner ses leçons devant une bien étrange assemblée.

 

Avec cette fable où les sucs vénéneux se mêlent aux parfums les plus enivrants, Élise Turcotte signe un envoûtant plaidoyer pour la littérature qui est une arme contre le vacarme des lâches.

Je ne suis pas bon public pour saisir les subtilités d’une plume sophistiquée comme celle de l’auteure.  Les parallèles entre sa vie d’enseignante sur terre et celle au purgatoire m’ont échappés.  J’ai cru déceler une certaine vengeance sur le passé. Irène semble règler ses comptes avec une amitié malsaine et se désespère de la position de la littérature dans l’esprit de ses jeunes étudiants. Voilà ce que j’ai retenu de ce court roman.

"Ils étaient nombreux à garder leur ordinateur ouvert sur leur table pendant que je parlais de l'odeur des mots et du son de la page.  Trop de papier pour rien, avait un jour expliqué un garçon aux besoins démesurés."

Plusieurs se délecteront d’un tel texte.  Moi, je ne suis pas assez cérébral, je ne sais pas mélanger les parfums et je n’aime pas devoir sortir le dictionnaire sur une base régulière lorsque je lis un livre que je pensais  assez "simple".

Ce roman n’a rien de commun, il faut au moins lui donner cela.  Il fait également appel à l’actualité des dernières années comme trame de fond.  Alors, n’allez pas croire par mes commentaires que c’est un livre d’un autre monde.  C’est clair que l’auteure a désiré passer un message, je n’ai simplement pas été assez à l’écoute pour en saisir tout l’écho.

Cela étant dit, Guyana figure encore sur ma liste de livres à lire...
 

Alto

ISBN: 978-2-89694-228-2