samedi 19 avril 2008

Le lièvre de Vatanen, Arto Paasilinna.

Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s'enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s'enfonce délibérément dans la nature. Ce roman culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre : le roman d'humour écologique.

Un roman d'humour écologique ou un manuel de croissance personnelle "Comment allez au bout de soi?". Vatanen a évité le sac à dos pour un lièvre, LE pétexte pour fuir une vie et partir en cavale! Après avoir terminé la lecture, je me dis qu'il aurait plutôt fallu un chien pour affronter ces terres hostiles du Nord, mais le lièvre a entraîné bien plus de situations cocasses de toute façon...

Je reluque ce livre dans ma PAL depuis tellement longtemps que j'avais très peur d'être déçue. Une tonne de bons commentaires sur les blogs et quelques reportages vus à la télé me donnent souvent l'impression que si je n'aime pas, je serai huée et j'aurai des doutes sur moi-même! D'autant plus que son Bestial serviteur m'avait assommée l'année dernière... Cependant, je confirme que M.Paasilinna a un sens de l'humour bizarre, mais appréciable et qu'il sait nous transmettre l'atmosphère nordique des grandes étendues où seul un homme fort (et motivé!) peut survivre aussi bien que l'a fait Vatanen. Malgré que ce livre date de 1975, on ne sent pas vraiment l'époque, sauf pour les quelques détails politiques mentionnés pour les lecteurs locaux, le livre est vraiment intemporel. On y parle d'avortement tout naturellement, ce qui ne risque plus de nous choquer en 2008.

Je termine en disant que c'est une belle histoire de liberté et de réalisation de ses rêves. Le genre de pas à franchir que bien peu de gens réussissent à faire. De mon côté, je lorgnerais du côté Sud plutôt que Nord: Bora Bora, Jamaïque, etc. Attacher un hamac entre deux arbres me semble plus agréable qu'abattre des arbres pour me loger!!

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Ce titre est dans ma LAL depuis une éternité !!! Mais je repousse cette lecture à chaque fois, comme tu l'as fait ... par peur d'être déçue ! Pourtant, cela ne devrait pas être le cas :)

Grominou a dit...

Moi, j'ai été déçue, et déçue d'être déçue!

saab a dit...

Cela donne envie !

Jules a dit...

Joelle: c'est un phénomène commun!! ;)

Grominou: :( pourquoi?

Saab: j'ai passé un bon moment avec Arto, essaie toi aussi!!

Grominou a dit...

Hé bien, disons d'abord que je n'ai pas du tout aimé le chapitre où il tend un piège au corbeau, je ne supporte pas la cruauté envers les animaux, je n'ai pas trouvé cela drôle (bien sûr je suis consciente que lorsqu'on vit dans la nature il est nécessaire de tuer des animaux, mais il y a moyen de le faire sans les faire souffrir). Et je ne sais pas si c'est à cause de ça, mais je n'ai pas réussi à raccrocher par la suite, je trouvais que ça devenait absurde, alors que j'avais beaucoup aimé la fantaisie des premiers chapitres! (Mon billet est sur mon blogue si ça te tente de le lire... ;-) )