Faubourg Sainte-Anne, Montréal, 1845. En pleine nuit, une sage-femme et sa fille vont accompagner une femme dans sa délivrance. À seize ans, Flavie entreprend ainsi l’apprentissage du métier d’accoucheuse auprès de Léonie, sa mère, qui caresse d’audacieux projets : la fondation d’un refuge pour femmes enceintes démunies et celle d’une école de sages-femmes. À l’instar de Simon, le père de Flavie, la société de l’époque, placée sous le règne tyrannique de la pudeur, est rebutée par ces nouveautés. Les membres du clergé se méfient comme de la peste de l’esprit d’entreprise de Léonie et de ses collègues. De leur côté, les médecins engagent une lutte de pouvoir afin de ravir leur clientèle aux sagesfemmes. Séparés par un large fossé, les univers masculin et féminin ne se rejoindront qu’au moyen de trop fragiles passerelles, celles du respect et de l’amour. D’une écriture vivante et colorée, ce roman évocateur excelle à recréer l’atmosphère des débuts de l’ère victorienne et à camper des personnages attachants. Les accoucheuses, un bonheur de lecture.
867 pages à me donner des fourmis dans les mains et les bras tant je n'ai pas voulu le déposer avant d'avoir terminé! Je me suis revue à l'époque des Filles de Caleb d'Arlette Cousture où en un seul weekend les deux tomes avaient été consommés... Le plaisir est grand; j'aime me retrouver parmi des femmes de tête qui ont voulu faire changer le cours de l'histoire québécoise: des institutrices mariées, des femmes qui luttent pour devenir médecin, des sages-femmes qui font leur place et combattent les préjugés, etc. C'est une époque romantique où le "courtisage" entre deux société se fait difficile, mais pas impossible. Les jeunes filles doivent être prudentes, l'Église leur collant une étiquette sévère dans le cas où le péché serait commis avant le mariage! La faute n'étant jamais associée au séducteur... C'est un roman historique qui se tient et j'apprécie le fait que l'auteure présente ses personnages en profondeur plutôt que de multiplier le nombre. Sur un volume si épais, l'exercice devient parfois ennuyant. Je suis maintenant attachée à Flavie, Léonie et Bastien. Le tome 2 est aussi pesant, sous peine de développer des problèmes musculaires, je vais (essayer!) prendre une pause...
19 commentaires:
J'aime aussi beaucoup ces personnages forts qui font bouger l'histoire. Et puis en lisant ton billet, je suis bien tentée aussi. Bon dimanche Jules.
je me demandais de quoi il s'agissait en le voyant sur la droite de l'écran !!
bien tentant !
Cela a l'air très intéressant mais je suppose que c'est édité par une maison québécoise (je crois qu'il y a une librairie québécoise à Paris).
Maijo: et ça parle de bébés... toi qui adores les petits mousses! ;)
Rennette et Naina: Effectivment, c'est du québécois pure laine! Il y a la librairie du Québec à Paris où vous pouvez commander directement. Je sais que Caro[line] le fait très souvent...
Tu me tentes... malgré les crampes !
Ah, Jules, je le savais que tu aimerais, je le savais à 98% et me voilà soulagée du 2% de crainte. Tu le sais que je lis beaucoup de Québécois, eh bien dans la dernière année, ces 2 tomes sont mon coup de coeur, en rajoutant "Les carnets de Douglas en deuxième.
C'est rare que je m'attache autant à des personnes et au deuxième tome, c'est pire !
Il y a moyen d'avoir de la crampe de poignet ...
Je vais vérifier mais je pense que je l'avais noté chez Nélimuse .
Bonne journée cousine :)
Les 2 volumes des chroniques que je viens de lire sont du même gabarit. Pas de crampes pour moi, mais mal à l'épaule gauche fatiguée de porter un sac lourd de ces livres que j'ai trimballé partout pendant 3 semaines!
J'avais trouvé le style d'écriture un peu simplet, mais l'histoire très intéressante et les personnages attachants. Je lirai sans doute le deuxième éventuellement...
ça c'est pour moi, en en même temps je fais remonter dans ma LAL les filles de Caleb que j'avais noté il y a bien longtemps ...
je vais les chercher
je connais la librairie de Québec
mais c'est un peu cher pour ma bourse ...
Gambadou: ;)
Venise: petite démone, il y a 67 personnes devant moi à la biblio pour le tome 2!!!
Anjelica: si tu as la chance de l'avoir, ne passe pas à côté!! :P
Anne: ah! non pas question de les sortir de chez moi!!
Grominou: peut-être simplet, mais au moins, on ne perd pas le fil de l'histoire sur les 867 pages!
Odilette: Les Filles de Caleb ont été un gros coup de coeur dans mon adolescence et la sére télé aussi!!
Je précise: c'est vraiment l'écriture (utilisation de l'indicatif présent, phrases courtes, etc) que j'ai trouvée simplette, et non l'histoire, que j'ai bien aimée! :-) Mais j'avoue que j'ai souvent ce problème avec les auteurs québécois, y compris Marie Laberge!
Un livre très tentant, il n'y a que le nombre de pages qui me rebute un peu, mais souvent, quand on reste captivée par l'histoire, on ne les voit pas défilées !
Grominou: ah ok-ok! ;)
Florinette: justement, c'est exactement ce qui s'est produit!
Ah ah je te l'avais bien dit !
Je crois que vous m'avez donné envie... Ce sera sûrement mon prochain achat!
tiens tiens ça me parle en tant que collègue d'un autre siècle de ces femmes de trempes! en plus les gros volumes sur les sages-femmes d'hier, ça entretient les bras des sages-femmes d'aujourd'hui!merci de la découverte!
Cela m'a l'air intéressant mais moi qui lis souvent dans le lit, cela pourrait être dangereux, un livre de ce poids ! mdr !
perso j'attaque aujourd'hui mais étant donné que j'ai des soucis de santé, d'articulation je lis sur tablette donc ces 800 pages ne pèsent pas trop !!!!!
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