L'amant du lac, Virginia Pésémapéo Bordeleau.

Virginia Pésémapéo Bordeleau, dans L’amant du lac, nous offre une histoire d’amour torride entre Wabougouni, une Algonquine et Gabriel, un métis. Le récit, qui se déroule dans l’atmosphère envoûtante du lac Abitibi, fait découvrir quelque chose d’inédit : l’amour, le désir, la jouissance dans le quotidien autochtone. L’amant du lac est un livre digne au sens où il fait échec aux idéologies du ressentiment chez les peuples des Premières Nations. On y retrouve une histoire où l’Autochtone n’est pas que souffrances, que victime. Il est corps. Il est désir. Il est avenir.

Gabriel est un Métis épris d’une Algonquine déjà enceinte d’un autre homme.  Petit détail qui ne les décourage pas car ils s’aiment et font la découverte de l’autre dans tous les sens du terme.  Entre temps, Gabriel écrit de la poésie tout en traquant le gibier.  Perplexe?  Oui, moi aussi!  Je ne sais quoi en penser… On m’avait vendu ce livre comme étant un roman magnifique.  Je suis définitivement passée à côté.  La poésie est magnifique, c’est vrai, et les scènes érotiques parfois bien montées (excusez le jeu de mots!), mais les deux dans le même livre?  Dérangeant pour moi, comme si l’un venait couper l’herbe sous le pied de l’autre.  Le romantisme constamment interrompu est l’élément qui est venu amoindrir mon appréciation du texte.  Le décor est idyllique, l’auteure arrive presque à nous faire sentir  la mousse sur les roches et on voit clairement l’amour que porte cet homme pour cette femme, mais lorsque le tout prend le bord pour une scène de masturbation avec une peau d’animal ou un perfectionnement sexuel avec la prostituée du coin, je ne suis plus…  C’est une petite plaquette pour ceux qui aimeraient tenter l’expérience.