vendredi 4 octobre 2013

Le mur mitoyen, Catherine Leroux.


                                             Madeleine parle toute seule, même quand elle a de la compagnie. Lorsque son fils revient avec une demande qui bouleverse sa vie, elle comprend à qui elle s’adresse quand elle ne parle à personne.
 
En se serrant la main pour la première fois, Ariel et Marie s’évanouissent. Des années plus tard, ils sont mariés, Ariel est à la tête d’un pays en déroute et ils sont sur le point de défaillir de nouveau.
 
Entre deux tremblements de terre, Simon et Carmen  tentent de poser à leur mère la question la plus ancienne de leur existence. La réponse qu’elle leur livre malgré elle crée entre eux une fracture digne de la faille de San Andreas.
 
Et quelque part dans le sud des États-Unis, deux petites filles déposent un sou sur le rail d’une voie ferrée.
 
Entre ces personnages, Catherine Leroux dessine une cloison fine comme un brin d’impossible qui tantôt sépare, tantôt unit, estompant la frontière entre les  secrets, la vérité et l’inouï. Une histoire où l’on frappe trois coups sur un mur pour entendre en retour un mystérieux toc toc toc.
 
Quelle imagination!  Quelle imagination!  Catherine Leroux n'a pas seulement le don de vous créer des portraits familiaux originaux, elle a aussi la capacité de vous faire voyager du Nord au Sud aller-retour en un clin d'oeil!  Ce n'est peut-être pas le bon mot pour décrire mon état d'âme en refermant le livre, mais je n'en trouve pas de meilleur alors disons-le, je suis flabergastée par son talent!  Déjà convaincue par son premier roman La marche en forêt, j'étais vraiment impatiente de la retrouver.  Elle est d'une sensibilité évidente qui se se transpose dans chacun de ses personnages jamais trop méchants, juste humains.  L'amour fraternel, sous une forme ou une autre, dépasse souvent les liens du sang  et elle nous en a encore fait la preuve dans ce surprenant dernier roman. 
 
Je ne vous parlerai pas du chapelet de personnages qui compose ces histoires particulières,  mais je vous dirai qu'un fil conducteur les unis un à l'autre à divers moments de leur existence, l'effet est parfois assez percutant!  Conseil à moi-même (dont je vous fais bénéficier), au prochain livre de l'auteure, je note tout dès le début!  Moi qui a la mémoire d'une passoire, j'ai perdu le "fil"...  J'ai envie de le relire juste pour recoudre les bouts perdus.  Sinon, il faut se laisser prendre par le magie qu'offre cette plume, soit celle de vraiment nous étonner par de grands événements bouleversants à souhait.  Un autre auteure québécoise dont on peut être fière.
 
ISBN: 978-2-89694-122-3

5 commentaires:

Denis a dit...

j'espère que son livre sera très bientôt repris par un éditeur français, pour son premier c'était Carnets Nord, j'avais ADORE

Lou de Libellus a dit...

Le premier (la première) qui a connaissance d'une édition en France pourrait nous le dire sur fb.
Apparemment, elle tient toutes les promesses de 'La marche en forêt'.

Jules a dit...

Denis et Lou: j'espère pour vous! :)

Karine:) a dit...

Un coup de coeur en ce qui me concerne! Billet bientôt!

Alex Mot-à-Mots a dit...

Une couverture un peu étrange, tout de même.