jeudi 8 mai 2014

La fille, qui danse. Julian Barnes

Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n’est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l’âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu’il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif… le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand les nouveaux souvenirs me sont soudain revenus, ça a été comme si, pendant ce moment-là, le temps avait été inversé… Comme si le fleuve avait coulé vers l’amont.

    Tony, la soixantaine, a pris sa retraite. Il a connu une existence assez terne, un mariage qui l’a été aussi. Autrefois il a beaucoup fréquenté Veronica, mais ils se sont éloignés l’un de l’autre. Apprenant un peu plus tard qu’elle sortait avec Adrian, le plus brillant de ses anciens condisciples de lycée et de fac, la colère et la déception lui ont fait écrire une lettre épouvantable aux deux amoureux. Peu après, il apprendra le suicide d’Adrian.
Pourquoi Adrian s’est-il tué ? Quarante ans plus tard, le passé va ressurgir, des souvenirs soigneusement occultés remonter à la surface – Veronica dansant un soir pour Tony, un weekend dérangeant chez ses parents à elle… Et puis, soudain, la lettre d’un notaire, un testament difficile à comprendre et finalement, la terrible vérité, qui bouleversera Tony comme chacun des lecteurs d’Une fille, qui danse.


À la dernière rencontre du  club de lecture à lequel j'assiste, il a été question de ce livre et de relire un auteur qu'on a plus ou moins aimé pour lui donner une autre chance, pour apprivoiser son écriture et peut-être même l'apprécier d'avantage.  M'étant gravement ennuyée à la lecture d'Arthur et George, je me suis dit que ce livre était l'occasion d'essayer la technique.  L'animatrice et quelques participantes semblaient avoir aimé, et comme il s'est mérité un prix prestigieux, je me suis dit que je ne pouvais que passer un bon moment... Et bien, non!  Julian Barnes a de bonnes histoires, mais on dirait qu'il excelle dans l'art de les étouffer sous des tonnes de phrases superflues qui vous cassent le rythme!  Il divague dans des monologues plus ou moins intéressants, il tourne autour du pot.  Certains ont plus de talent que d'autres pour camper leurs personnages afin que nous puissions bien comprendre leur situation, leurs actes, etc.  Barnes et moi, ça ne colle pas!  Je reste froide devant son texte... 

Je crois que nous nous arrêterons ici lui et moi.



6 commentaires:

Grominou a dit...

Tu es déjà bien bonne de lui avoir laissé une seconde chance, un exercice que je fais rarement!

Jules a dit...

Grominou: moi non plus, mais suite à la discussion, j'ai essayé...

Noukette a dit...

Jamais lu cet auteur... Ca ne me donne pas envie de me lancer je dois dire...

Jules a dit...

Noukette: tout est question de goût...

Alex Mot-à-Mots a dit...

Une lecture qui m'avait déçue.

Jules a dit...

Alex: je ne suis pas seule! :) Ouf!