lundi 2 juin 2014

Un paradis trompeur, Henning Mankell.

Le froid et la misère ont marqué l’enfance de Hanna Renström dans un hameau au nord de la Suède. En avril 1904, à l’âge de dix-huit ans, elle s’embarque sur un vapeur en partance pour l’Australie dans l’espoir d’une vie meilleure. Pourtant aucune de ses attentes ? ou de ses craintes ? ne la prépare à son destin. Deux fois mariée brièvement, deux fois veuve, elle se retrouve à la tête d’une grosse fortune et d’un bordel au Mozambique, dans l’Afrique orientale portugaise. Elle se sent seule en tant que femme au sein d’une société coloniale régie par la suprématie machiste des Blancs, seule de par la couleur de sa peau parmi les prostituées noires, seule face à la ségrégation, au racisme, à la haine, et à la peur de l’autre qui habite les Blancs comme les Noirs, et qui définit tout rapport humain. Ce paradis loin de son village natal n’est-il qu’un monde de ténèbres ?

J'ai bien toute la série Wallander dans la PAL, mais je crois bien en avoir lu qu'un seul à ce jour, je ne peux donc pas me considérer comme la spécialiste des romans de Mankell!  Cependant, dès les premières pages de Un paradis trompeur, j'ai une vu une différence dans la plume de l'auteur.  Je ne sais pas exactement ce qui fait la différence, il se pourrait même que ce soit tout simplement le thème abordé qui apporte la variante. Nous sommes en Afrique noire au début du vingtième siècle contrairement aux enquêtes qui se déroulent généralement à une époque plus moderne...  Plus de lenteur aussi???

Je ne dirais pas que ce roman est un coup de coeur, mais c'est vrai que les aventures d'Hanna nous poussent toujours vers la page suivante.  Son débarquement, dans un pays où la méfiance envers les Blancs règnent (et vice-versa), a eu pour effet de lui faire prendre de la maturité en un temps record.  Deux mariages en peu de temps, veuve aussi rapidement, cette vie n'est certainement pas celle qu'elle avait jamais imaginée dans sa Suède natale!

J'aurais aimé que l'auteur développe un peu certains personnages comme Felicia, une des prostituées du bordel qui semblait pouvoir jouer avec la mort comme un enfant avec un ballon, avec une insouciance déconcertante.  J'aurai également connaître un peu plus Hanna dans sa famille avant le grand départ...  Ce sont des envies purement personnelles qui ne sont pas nécessaires à la compréhension de ce roman historique.

Après ce roman, j'ai vraiment envie de me remettre à lire Mankell!

4 commentaires:

Alex Mot-à-Mots a dit...

Mon préféré de cet auteur reste "Tea bag", loin des Wallander.

Jules a dit...

ALex: un jour je le lirai! Mais il me reste pas de trucs à lire avant!

Noukette a dit...

De Mankell, je n'ai lu que Les chaussures italiennes, un gros coup de cœur. Me reste à découvrir Wallander...
Par contre, j'ai acheté celui-ci dès sa sortie, je sens qu'il va me plaire !

Jules a dit...

Noukette: juste avec Wallander il y en a pour des jours de lecture!!