lundi 6 novembre 2006

Prix Goncourt 2006

M.Littel n'avait pas besoin de ce prix pour faire vendre son livre, c'est déjà un méga succès dans les librairies. Bravo! L'an dernier François Weyergans s'était mérité ce prix avec "Trois jours chez ma mère". Livre que j'ai profondément détesté tellement l'histoire est bria-à-brac, longue et ne mène nulle part... reste à voir si la tradition Goncourt se poursuit cette année! En attendant, voici ce que publiait cyberpresse (www.cyberpresse.ca) ce matin à ce sujet:

Jonathan Littell remporte le Goncourt
Dominique Chabrol
AFP
Paris
Le plus prestigieux prix littéraire français, le prix Goncourt, a été décerné lundi à l'auteur américain Jonathan Littell pour son roman Les Bienveillantes, un énorme succès d'édition malgré son sujet controversé, les confessions d'un ancien officier SS.Sorti le 21 août et devenu rapidement un phénomène littéraire en France, Les Bienveillantes avait reçu le Grand prix du roman de l'Académie française fin octobre. Le livre s'est déjà vendu, selon son éditeur, à 250 000 exemplaires. «Nous allons faire un nouveau tirage de 150 000 exemplaires dès aujourd'hui, mais je n'ai du papier que pour 90 000 exemplaires», expliquait lundi l'éditeur Antoine Gallimard.


Littell a parcouru les zones de conflit pendant 15 ans pour le compte d'organisations humanitaires avant de se consacrer à la rédaction de son livre, écrit en français: la confession sur plus de 900 pages d'un ancien officier SS, Max Aue, sur le thème du bourreau et de la responsabilité personnelle. Littell, 39 ans, avait fait savoir qu'il accordait peu d'importance aux prix littéraires et était absent de Paris lors de l'attribution du Goncourt. «C'est tout à son honneur de ne pas se «stariser» et de dire : lisez mon livre. Il n'y a qu'une chose à dire, c'est un très très grand livre», affirmait Didier Decoin, secrétaire général de l'Académie Goncourt, après le vote. Même enthousiasme de la présidente du jury, Edmonde Charles-Roux : «On ne pouvait pas passer à côté d'un monument pareil. Le vote a été très définitif, comme toujours au Goncourt. Très violent : les uns pour, les autres contre, mais c'est quand même une formidable élection». Antoine Gallimard a lu un message de Jonathan Littell, «très heureux» de ce Goncourt. «Dans un petit mot qu'il vient de me dicter, il me dit qu'il préfère rester en retrait (...) Il souhaite que son absence ne soit pas un malentendu et encore moins une forme de mépris du jury», a déclaré l'éditeur. À la sortie du livre, plusieurs critiques et historiens s'étaient inquiétés de la démarche de Littell, qui fait d'un nazi un héros de roman. «J'ai été sidéré par ce livre époustouflant. C'est le livre événement du demi-siècle actuel. Je ne sais pas quel livre pourra effacer l'impact de celui-ci avant des décennies», affirmait lundi Jorge Semprun, juré du Goncourt, qui s'était opposé à ce sujet au cinéaste Claude Lanzmann, l'auteur de Shoah. Littell a obtenu le Goncourt par sept voix contre trois à Michel Schneider (Marilyn dernières séances, Grasset), Stéphane Audeguy (Fils unique, Gallimard) et Elie Wiesel, qui n'a pourtant à aucun moment fait partie de la sélection. Un autre grand prix littéraire français, le Renaudot, a été décerné lundi au franco-congolais Alain Mabanckou, pour Mémoires de porc-épic, paru aux éditions du Seuil. Né en 1966 à Pointe-Noire au Congo), de langue maternelle lingala, Mabanckou est l'auteur de cinq romans et de recueils de poèmes. Mémoires de porc-épic est le récit fantaisiste des aventures d'un porc-épic prénommé Ngoumba, dans lequel l'auteur livre une vision de l'Afrique et du monde pleine d'humanité. Avec la franco-canadienne Nancy Huston, prix Femina le 30 octobre, ce sont trois auteurs dont le français n'est pas la langue maternelle qui se partagent les principales récompenses de la saison des prix littéraires français. «Les lauréats des trois grands prix (Goncourt, Femina, Renaudot), sont de langue française soit par choix ou par le fait de l'histoire en ce qui me concerne», a souligné M. Mabanckou, en voyant dans ces récompenses «le couronnement de la langue française magnifiée par des écrivains venus d'horizons lointains».

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