lundi 22 janvier 2007

Une brèche dans la trève...


Les cents plus beaux poèmes de la langue française, Anthologie de Jean Orizet.

Je ne l'ai pas lu en entier, je viens tout juste de l'acheter! J'ai fait une tournée rapide des poêmes présentés et je me suis arrêtée sur celui-ci. Pourquoi? Parce que c'est le premier poême dont je me souviens avoir appris parcoeur pour une soirée des Méritas de mon école secondaire. Aucun talent de narratrice et de nature timide, je me suis retrouvée à 12 ans sur la scène devant l'école entière et leurs parents à réciter (à défiler!) ce poême... marquée à vie, je m'en souviendrai toujours!



Le Corbeau et le Renard
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :"Hé ! bonjour,
Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
"A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
"Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Jean de La Fontaine

3 commentaires:

BelleSahi a dit...

Moi aussi j'étais très timide à l'école ! J'avais toujours peur de mal faire ou de dire une ânerie !!

Anonyme a dit...

Bonjour Jules,
c'est en consultant le blog d'Anne que je découvre le tien... Tu ne dévais pas révéler 5 secrets par hasard? J'attends cela avec impatience !
Au plaisisr de te relire

Jules a dit...

anne-sophie: c'est déjà fait le 11 janvier! ;p