dimanche 27 juin 2010

Chez les heureux du monde, Edith Wharton.

Un après-midi de septembre, à la gare de New York, Mr Selden rencontre par hasard Miss Lily Bart ; elle vient de manquer le train qui devait la conduire chez des amis. Elle accepte de venir prendre une tasse de thé chez l’avocat. C’est l’occasion pour lui de faire une cour discrète à cette jeune femme de vingt-neuf ans, orpheline charmante mais sans argent, qui aimerait faire un riche mariage. Mais, pour elle, ce moment passé seule à seul chez un célibataire est aussi la première entorse aux usages du monde. Évocation brillante de la haute société newyorkaise, où la richesse ne compte qu’affichée, Chez les heureux du monde fonde son intrigue sur le thème du mariage et de l’ascension sociale qu’il permet. Mais Lily Bart confond la vie et les fausses valeurs auxquelles elle sacrifie son âme…

En lisant la chronologie d'Edith Wharton, j'ai constaté que c'est une femme qui a beaucoup voyagé accompagnée d'amis et non d'amies. Je ne suis pas spécialiste de l'époque, mais elle me semble être une femme "libérée" et avangardiste sur son temps et je pense avoir retracé quelques traits communs avec ses héroïnes.

Ses personnages féminins fument, jouent au bridge, ont des amants, affichent ouvertement leur désir de faire une beau mariage avec l'élite et dépensent des sommes affreuses pour se vêtir et voyager... Edith Wharton a un talent fou pour dépeindre tout ce que comporte la haute société new-yorkaise! Elle a un sens de l'humour grinçant et une écriture intelligente. Certaines de ses phrases (que j'aurais dû noter!) sont d'une beauté rare pour exprimer des choses simples. C'est un grand coup de coeur et coup de chance pour moi, ma bibliothèque tient presque tous ses livres en stock contrairement aux librairies que j'ai visité dernièrement. J'espère qu'ils me permettront de retrouver autant de plaisir qu'avec Lily Bart qui a 29 ans quand tout commence à mal tourner pour elle. À cette époque, c'est très âgé pour ne pas être mariée en tant que "jeune fille" (qui préfère profiter de la haute société new-yorkaise même si sa situation financière n'est pas aussi reluisante que celle de ses acolytes!). Orpheline, elle a fait beaucoup d'erreurs pour en arriver là où on la retrouve à la fin (je ne dévoile rien!), mais je dois vous dire que ce n'est pas parce qu'elle est sotte... elle est tout simplement victime de ces sociétés d'apparence et d'hypocrisie! Wharton, c'est du Brontë ou de l'Austen avec un peu plus d'action... Bring it on!

7 commentaires:

Grominou a dit...

Wharton, c'est du Brontë ou de l'Austen avec un peu plus d'action...
Voilà qui est tentant!

Jules a dit...

Grominou: disons que Wharton est moins prude et dit les vraies affaires!!

Choupynette a dit...

Le film avec Gillian Anderson est génial! toujours pas lu le livre par contre...

Jules a dit...

Choupynette: un film?! Il faut que je vois cela!!!

Choupynette a dit...

oui oui!! et vraiment très bien en plus!

Arsinoé a dit...

Pareil pour dire que le film avec Anderson est vraiment très bien ! cf http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=27529.html

Jules a dit...

Arsinoé: je vais voir si le trouve ici...