Une femme rêvait de partir. De prendre le large. A Kodiak, en Alaska, elle trouve une place à bord d’un de ces bateaux qui pêchent la morue noire, le crabe et le flétan. Elle supporte l’humidité permanente, la fatigue, la peur, les blessures… Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade. En attendant de rembarquer. C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.
Catherine Poulain commence à voyager très jeune. Elle a pêché pendant dix ans en Alaska. Elle vit aujourd’hui entre les Alpes de Haute-Provence et le Médoc, où elle est respectivement bergère et ouvrière viticole. Le Grand Marin est son premier roman.
300 000 lecteurs
embarqués et 8 prix littéraires.
C’est ce qui nous annonce le bandeau de la version poche de ce roman. Encore une fois, je serai le mouton noir de
la meute. Je n’ai pas du tout aimé ce
roman… ou presque. Une peu quand même
pour les paysages, les grands espaces et la vie en mer. L’Alaska est un endroit que je rêve de
visiter un jour. On a qu’à regarder les photos disponibles sur le web pour
avoir l’impression de respirer un grand bol d’air frais et pur. La nature y semble surréaliste. Pour ça, Le grand marin remplie sa mission. J’ai voyagé et j’ai rêvé. Puis s'ajoute à cela tout l'aspect de l'égalité hommes-femmes dans un métier traditionnellement réservé aux hommes. Lili effectue un travail colossal et elle est moins bien payée. Elle le sait, mais sa bataille n'est pas là, elle veut le respect d'abord. Elle veut être considérée comme une employée potentiellement capable de faire la job sans préjugés. Lili doit faire ses preuves...
Là où ça ne va pas du tout pour moi, c’est avec le reste de ce personnage féminin. D’abord, parce qu’on ne
sait pas ce qu’elle a fui en France pour tenir mordicus à disparaître sur un
bateau de pêche dans des conditions très difficiles physiquement et
psychologiquement.
L’isolement, le manque de sommeil, les blessures et la mort sont des éléments qui font partir du quotidien de ce métier. Elle est si obsédée par l’idée d’être sur un bateau que cela lui donne des airs de demeurée antisociale. Je sais, c’est fort comme affirmation, mais je n’ai pu m’empêcher de penser que quelque chose cloche chez elle. Et cette impression ne m'a quittée... Malheureusement, c’est un personnage que j’ai trouvé détestable. Son comportement dépasse celui d'une personne normalement habitée par une passion.
- Alors t'as laissé ton pays pour venir pêcher l'aventure...
- Je suis partie c'est tout.
- Pfff! Vous êtes des milliers comme ça, qui arrivez depuis plus d'un siècle. Les premiers c'étaient des féroces. Vous c'est pas pareil. Voûs êtes venus chercher quelque chose qui est impossible à trouver. Une sécurité? Enfin non même pas puisque c'est la mort que vous avez l'air de chercher, ou en tout cas vouloir rencontrer. Vous cherchez... une certitude peut-être... quelque chose qui serait assez fort pour combattre vos peurs, vos douleurs, votre passé - qui sauverait tout, vous en premier.
Il y a beaucoup trop de répétitions dans ce roman... des envies de
pop-corn lorsqu’elle n’a rien mangé depuis deux jours, son obsession pour Point Barrow, le point le plus septentrional de l’Alaska, les cuites, les allusions à la drogue, les avances. Je comprends l'envie de mettre en place une atmosphère, une identité...
Parc contre, les hommes qu’elle côtoie sur les bateaux de
pêche sont plus vrais que vrais. Je les imaginais brusques et peu démonstratifs
du côté des sentiments sauf lorsqu’ils sont fâchés. Le texte colle bien à l’image que je me
faisais de ces hommes.
Sinon, une lecture ardue que j’ai tenu à terminer dans
l’espoir d’être moi aussi emportée par la plus d’une femme qui me semble peu
conventionnelle. Malheureusement, je me
suis ennuyée sur presque toute la ligne.
ISBN: 9782757864470
7 commentaires:
Dommage, j'étais assez attirée, ton billet me refroidit!
J'aime beaucoup l'auteur, mais ce roman-là ne me tentait pas du tout.
Je viens tout juste de l'acheter, à voir donc...
J'ai commencé à le lire il y a quelques temps et l'ai refermé en me disant que peut-être je me reprendrai un de ces jours mais ton billet me confirme que je vais vraiment passer outre.
Grominou: si 300 000 ont embarqué... on sait jamais tu pourrais aimer! :)
Alex et Suzanne: ne forcez pas alors!
Emma: fais-moi signe lorsque tu auras fait un billet!
moi aussi j'étais déçue, je me retrouve tout à fait dans ton billet, après avoir lu tant d'éloges, c'était la douche froide! Dommage !
Ben voilà, je l'ai lu, et tu n'es pas la seule à penser ceci. On ne peut pas dire que j'ai adoré, la pêche, la pêche, une sorte d'obsession, pas de descriptions de paysage, des moments glauques. Et son histoire avec le marin, je n'y ai pas cru,bref, heureusement que je lis beaucoup en ce moment, autrement il aurait pu me durer plusieurs semaines.
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